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Le Progrès, 16/07/2014

Le Puy-en-Velay. Reçus en préfecture mardi, les salariés et leur syndicat ont eu l’assurance que tout était engagé pour débloquer la situation.

L’avenir des salariés de l’entreprise JR création suscite toujours autant d’inquiétudes, mais l’Union départementale de la CGT s’autorise désormais un optimisme prudent. C’est du moins le sentiment affiché mardi, en début d’après-midi, à la sortie d’une réunion organisée en préfecture.

Il y a quelques semaines, les sept salariés de cette entreprise ponote d’espaces verts, démolition, travaux publics et terrassement tiraient la sonnette d’alarme pour le non-paiement des salaires.

Au cœur d’un imbroglio juridique malgré eux, ils apprenaient, au début du mois, le dessaisissement du mandataire judiciaire et la décision du tribunal de commerce de radier l’entreprise.

« Nous venons d’apprendre que le procureur de la République a saisi de nouveau le tribunal de commerce afin qu’il reprenne ce dossier. Il semble qu’un processus favorable soit maintenant engagé afin que les salariés puissent enfin percevoir les mois de salaires qu’ils réclament. Mais, rien n’est encore fait, l’affaire est en délibéré », annonce prudemment Serge Prades, du service juridique de la CGT.

Christophe Bouyer

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Le 11 juillet 2014  

Après notre participation à 14 réunions préparatoires de la conférence sociale de juillet 2014, et au vu des annonces provocatrices du 1er ministre, nous avons refusé de participer au 2ème jour de la conférence sociale. Ce n’est pas par refus du dialogue, au contraire, c’est parce que nous représentons l’ensemble des salariés des grandes, et des petites entreprises, et que les futures mises en œuvre de ces contre réformes auront des conséquences dramatiques.

Les 2 seules mesures positives, qu’étaient le compte pénibilité retraites (pour les métiers usant physiquement) ainsi que les temps partiels minimum de 24h sont suspendus ! Des milliers de salariés en Haute Loire sont concernés !  

Provocation supplémentaire : la volonté de supprimer les seuils sociaux (entreprise de plus de 10 et plus de 50 salariés), c’est réduire la démocratie dans le monde du travail. Dans un département comme la Haute Loire où plus de 40 000 salariés travaillent dans des petites et moyennes entreprises, c’est un retour en arrière de plusieurs dizaines années ! Le code du travail n’est pas le problème c’est le seul amortisseur social. Comment, sans instance représentative des salariés, est-il possible de faire respecter le droit du travail et de faire avancer le dialogue social ? 

Enfin, l’application du pacte dit de responsabilité qui permet au grand patronat de gagner 50 milliards d’€ économisés sur le budget de l’état (moins d’écoles, moins d’hôpitaux…) sera un manque à gagner pour l’économie « réelle » puisque cet argent ira enrichir les actionnaires des grosses entreprises. 

Les différentes conférences sociales n’ont répondu qu’aux exigences du Medef et du patronat sans aucune contrepartie pour les salariés. La CGT ne peut accepter un « rôle de figuration » ou de « faire valoir » pour cautionner les politiques de casse sociale. 

Pour sortir de la crise, la CGT demande un changement d’orientation de cette politique qui est injuste socialement et inefficace économiquement :
- Il faut d’urgence augmenter les salaires et les pensions pour relancer l’économie (1€ de plus de l’heure !)
- suspendre le pacte de responsabilité
- relancer l’emploi par l’investissement industriel
- contrôler les aides publiques

Plus que jamais, nous devons avoir une démarche d’unité syndicale et de rassemblement des salariés pour que la démocratie sociale dans les entreprises existe et soit renforcée. Nous allons proposer, dans les semaines qui viennent, un plan de batailles unitaire de toutes les organisations syndicales pour mettre à mal ces contre réformes et gagner de nouveaux droits.
L’été doit permettre de préparer une rentrée offensive et de poursuivre la construction d’un rapport de force.

En Haute-Loire, c’est le 18 septembre que toute la CGT 43 se rassemblera avec son comité général qui aura pour thème « combattre l’austérité dans le public et le privé ».

 

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Communiqué du syndicat CGT Haute-Loire, 8 juillet 2014

L’entreprise Roiron, spécialisée dans la démolition, agit depuis plusieurs mois dans le mépris total du droit et de ses salariés.

L’entreprise étant mise en redressement judiciaire en avril 2014, les salariés pensaient être sortis de la galère et percevoir leur salaire par l’AGS (Association de Garantie des Salaires). Il n’en est rien ! Nouvelle magouille de Mr Roiron : il a créé sa société en 2011 alors qu’il était déjà en liquidation judiciaire depuis 2007 de sa précédente entreprise. Procédure toujours en cours suite aux agissements frauduleux de celui-ci qui a dissimulé des sommes devant revenir à la liquidation judiciaire (jugement du Tribunal Correctionnel du Puy en Velay du 9 avril 2014).

Conséquences désastreuses pour les salariés qui ne peuvent, pour cette raison, être pris en charge par l’AGS !

Trop c’est trop !

JR Création a été radié par le Tribunal de Commerce. Le renvoi au pénal va être très long et on va se retrouver avec des familles à la rue. Pour l’instant, on a du mal à être écoutés, on a demandé une entrevue avec le Préfet et on est prêt à taper plus fort du poing sur la table pour être entendus. D’une manière ou d’une autre, il faudra bien que les salariés touchent leurs retards de salaires car c’est devenu plus qu’inacceptable.

Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités :

-    les salaires doivent être pris en charge par l’AGS sans délai,
-    la somme due à Mr Roiron par la Mairie du Puy, via la SEM (Société d’Economie Mixte), doit être consignée à titre conservatoire. Cet argent doit servir à payer les salariés, ceci n’étant que justice car c’est le fruit de leur travail.

La CGT a déjà fait des propositions. L’entreprise en question a réalisé un chantier pour la mairie et doit prochainement percevoir 49 000 €. Nous exigeons que les 37 000 € de retards de salaires (pour 6 employés) soient puisés dans cette somme pour être reversés aux salariés en priorité et non pas à ce patron voyou.

C’est une situation plus qu’exceptionnelle, il faut donc trouver des réponses exceptionnelles.

La CGT sera reçue en préfecture Mardi 15 juillet 2014 à 12 h et organisera une conférence de presse à l’issue de l’audience à 13h15 devant les grilles de celle-ci.

Les salariés de cette entreprise, avec la CGT, poursuivront leur action jusqu’à la prise en compte des intérêts de ces travailleurs et appelleront à la solidarité de toute la CGT.

 

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Le Progrès, 3/07/14

Le Puy-en-Velay. Mercredi, le tribunal de commerce a rendu sa décision concernent, le devenir de l’entreprise de démolition et de BTP.

Les salariés de l’entreprise JR Création ont reçu un nouveau coup de massue, mercredi. L’entreprise d’espaces verts, démolition, travaux publics et terrassement (créée en 2011) a été placée en redressement judiciaire le mois dernier. Or, l’employeur, Julien Roiron, avait déjà été mis en liquidation en 2007 et la première procédure n’est toujours pas terminée (lire nos éditions des samedis 17 et 28 juin). Bref, le tribunal de commerce devait statuer sur la situation.

La décision a été rendue. « Me Pétavy a été dessaisi du dossier. Le tribunal de commerce a radié l’entreprise. Elle n’existe plus. Enfin, le dossier a été confié au procureur de la République. Il est renvoyé au pénal », explique-t-on à l’Union départementale de la CGT.

Des décisions qui laissent des salariés sans recours.

Une situation toujours compliquée

« Nous ne savons pas ce que nous allons faire. Ils ne sont pas payés depuis des mois et ne le seront pas davantage après cette décision. Le dossier ayant été transmis au pénal, l’affaire risque de durer encore longtemps », annonce Alain Eyraud, secrétaire départemental de la CGT.

Et de poursuivre : « Nous allons organiser une réunion demain (ce jeudi, NDLR) avec notre service juridique, afin de savoir quelles dispositions prendre, en sachant que les salariés n’ont plus de recours. »

Les syndicalistes vont également prendre contact avec les pouvoirs publics pour les alerter « car les salariés vont se retrouver dans une situation critique ».

Karine. W

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Le Progrès, 28/06/14

Le Puy-en-Velay. Julien Roiron, le patron de l’entreprise de BTP mise en redressement judiciaire, avait déjà un contentieux dans une autre affaire, ce qui bloque les procédures et le versement des salaires.

Des drapeaux aux couleurs de la CGT. Des pancartes où on peut lire « patron voyou ». Le ton est donné, vendredi après-midi, devant le tribunal de commerce à l’occasion d’une affaire pour le moins compliquée.

Un triple problème

L’instance examine le cas de l’entreprise JR Création (démolition, travaux publics), mise en redressement judiciaire le mois dernier. Or, l’employeur, Julien Roiron, avait été déjà mis en liquidation en 2007 et la première procédure n’est toujours pas terminée.

« On s’étonne qu’il ait pu remonter une entreprise. Il n’avait pas le droit d’embaucher. Il a dû faire une fausse déclaration au greffe », subodore Serge Prades, du service juridique de la CGT.

Le problème est triple pour les salariés (ils seraient sept concernés) dans ce cas de figure. D’une part, l’AGS (le régime de garantie des salaires) ne peut prendre à sa charge les paies non versées. D’autre part, le liquidateur ne peut pas licencier les salariés pour qu’ils s’inscrivent à Pôle emploi. Ajoutons à cela que le conseil des prud’hommes ne peut pas non plus être saisi car cela bloquerait toutes les procédures.

« C’est une situation sans issue », constate la CGT. Pourtant, il va bien falloir trouver une solution. L’AGS pourrait intervenir à titre dérogatoire.

En attendant, le syndicat va tenter de récupérer les sommes dues à Julien Roiron par la SEM du Velay. « On va peut-être faire intervenir des huissiers pour saisir ces sommes de façon plus légale », avance-t-on.

Pour couronner le tout, Me Petavy, liquidateur dans la première affaire, s’est aperçu qu’il ne pouvait pas être désigné dans cette nouvelle procédure. Il doit donc se faire dessaisir du dossier. Le tribunal de commerce doit rendre sa décision lundi.

Christophe Teyssier


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Le Progrès, 27/06/14

Le Puy-en-Velay. Le combat contre l’austérité continue, notamment grâce à la détermination de foyers de résistance, tel les cheminots et les intermittents.

Dans la continuité des actions menées ces derniers mois et avant la pause estivale, les syndicats CGT, FSU et Solidaires se sont rassemblés, jeudi, en fin d’après-midi, devant la préfecture pour dire « Stop » à l’austérité « au service du Medef et des banquiers ».

Lors des prises de paroles, la CGT a regretté la surdité du gouvernement « qui ne veut pas entendre la colère politique et sociale qui monte dans le pays. Après deux raclées électorales, la seule réponse d’Hollande c’est de nommer le plus libéral de son gouvernement comme Premier ministre. »

Satisfaction quand même de voir des foyers de résistance, tel les cheminots et leur combat, « une lutte exemplaire » pour le service public ferroviaire, l’égalité devant le droit au transport et le désenclavement de tout le territoire.
Des satisfactions au niveau local

Tout comme la mobilisation des intermittents du spectacle : « Cette colère est le signe que la question du statut des intermittents est loin d’être réglée. L’enjeu est l’avenir même de la culture dans notre pays, de sa place dans notre société et de son rayonnement international. La création doit être protégée et l’accès à la culture démocratisé », estime la FSU.

Concernant la Haute-Loire, on remarque que la grève des salariés de Buffalo Grill de Brives-Charensac et de DIEHL à Siaugues-Saint-Romain montre la capacité d’organisation.

Côté revendication, la CGT exige immédiatement une augmentation des salaires de 1 euro de plus de l’heure, un SMIC à 1 700 euros, une hausse des pensions et des minima sociaux, tout en réaffirmant que « la Sécurité sociale doit être renforcée ».

Christophe Teyssier