Communiqué du syndicat CGT Haute-Loire, 8 juillet 2014
L’entreprise Roiron, spécialisée dans la démolition, agit depuis plusieurs mois dans le mépris total du droit et de ses salariés.
L’entreprise étant mise en redressement judiciaire en avril 2014, les salariés pensaient être sortis de la galère et percevoir leur salaire par l’AGS (Association de Garantie des Salaires). Il n’en est rien ! Nouvelle magouille de Mr Roiron : il a créé sa société en 2011 alors qu’il était déjà en liquidation judiciaire depuis 2007 de sa précédente entreprise. Procédure toujours en cours suite aux agissements frauduleux de celui-ci qui a dissimulé des sommes devant revenir à la liquidation judiciaire (jugement du Tribunal Correctionnel du Puy en Velay du 9 avril 2014).
Conséquences désastreuses pour les salariés qui ne peuvent, pour cette raison, être pris en charge par l’AGS !
Trop c’est trop !
JR Création a été radié par le Tribunal de Commerce. Le renvoi au pénal va être très long et on va se retrouver avec des familles à la rue. Pour l’instant, on a du mal à être écoutés, on a demandé une entrevue avec le Préfet et on est prêt à taper plus fort du poing sur la table pour être entendus. D’une manière ou d’une autre, il faudra bien que les salariés touchent leurs retards de salaires car c’est devenu plus qu’inacceptable.
Les pouvoirs publics doivent prendre leurs responsabilités :
- les salaires doivent être pris en charge par l’AGS sans délai,
- la somme due à Mr Roiron par la Mairie du Puy, via la SEM (Société d’Economie Mixte), doit être consignée à titre conservatoire. Cet argent doit servir à payer les salariés, ceci n’étant que justice car c’est le fruit de leur travail.
La CGT a déjà fait des propositions. L’entreprise en question a réalisé un chantier pour la mairie et doit prochainement percevoir 49 000 €. Nous exigeons que les 37 000 € de retards de salaires (pour 6 employés) soient puisés dans cette somme pour être reversés aux salariés en priorité et non pas à ce patron voyou.
C’est une situation plus qu’exceptionnelle, il faut donc trouver des réponses exceptionnelles.
La CGT sera reçue en préfecture Mardi 15 juillet 2014 à 12 h et organisera une conférence de presse à l’issue de l’audience à 13h15 devant les grilles de celle-ci.
Les salariés de cette entreprise, avec la CGT, poursuivront leur action jusqu’à la prise en compte des intérêts de ces travailleurs et appelleront à la solidarité de toute la CGT.
Le Progrès, 3/07/14
Le Puy-en-Velay. Mercredi, le tribunal de commerce a rendu sa décision concernent, le devenir de l’entreprise de démolition et de BTP.
Les salariés de l’entreprise JR Création ont reçu un nouveau coup de massue, mercredi. L’entreprise d’espaces verts, démolition, travaux publics et terrassement (créée en 2011) a été placée en redressement judiciaire le mois dernier. Or, l’employeur, Julien Roiron, avait déjà été mis en liquidation en 2007 et la première procédure n’est toujours pas terminée (lire nos éditions des samedis 17 et 28 juin). Bref, le tribunal de commerce devait statuer sur la situation.
La décision a été rendue. « Me Pétavy a été dessaisi du dossier. Le tribunal de commerce a radié l’entreprise. Elle n’existe plus. Enfin, le dossier a été confié au procureur de la République. Il est renvoyé au pénal », explique-t-on à l’Union départementale de la CGT.
Des décisions qui laissent des salariés sans recours.
Une situation toujours compliquée
« Nous ne savons pas ce que nous allons faire. Ils ne sont pas payés depuis des mois et ne le seront pas davantage après cette décision. Le dossier ayant été transmis au pénal, l’affaire risque de durer encore longtemps », annonce Alain Eyraud, secrétaire départemental de la CGT.
Et de poursuivre : « Nous allons organiser une réunion demain (ce jeudi, NDLR) avec notre service juridique, afin de savoir quelles dispositions prendre, en sachant que les salariés n’ont plus de recours. »
Les syndicalistes vont également prendre contact avec les pouvoirs publics pour les alerter « car les salariés vont se retrouver dans une situation critique ».
Karine. W
Le Progrès, 28/06/14
Le Puy-en-Velay. Julien Roiron, le patron de l’entreprise de BTP mise en redressement judiciaire, avait déjà un contentieux dans une autre affaire, ce qui bloque les procédures et le versement des salaires.
Des drapeaux aux couleurs de la CGT. Des pancartes où on peut lire « patron voyou ». Le ton est donné, vendredi après-midi, devant le tribunal de commerce à l’occasion d’une affaire pour le moins compliquée.
Un triple problème
L’instance examine le cas de l’entreprise JR Création (démolition, travaux publics), mise en redressement judiciaire le mois dernier. Or, l’employeur, Julien Roiron, avait été déjà mis en liquidation en 2007 et la première procédure n’est toujours pas terminée.
« On s’étonne qu’il ait pu remonter une entreprise. Il n’avait pas le droit d’embaucher. Il a dû faire une fausse déclaration au greffe », subodore Serge Prades, du service juridique de la CGT.
Le problème est triple pour les salariés (ils seraient sept concernés) dans ce cas de figure. D’une part, l’AGS (le régime de garantie des salaires) ne peut prendre à sa charge les paies non versées. D’autre part, le liquidateur ne peut pas licencier les salariés pour qu’ils s’inscrivent à Pôle emploi. Ajoutons à cela que le conseil des prud’hommes ne peut pas non plus être saisi car cela bloquerait toutes les procédures.
« C’est une situation sans issue », constate la CGT. Pourtant, il va bien falloir trouver une solution. L’AGS pourrait intervenir à titre dérogatoire.
En attendant, le syndicat va tenter de récupérer les sommes dues à Julien Roiron par la SEM du Velay. « On va peut-être faire intervenir des huissiers pour saisir ces sommes de façon plus légale », avance-t-on.
Pour couronner le tout, Me Petavy, liquidateur dans la première affaire, s’est aperçu qu’il ne pouvait pas être désigné dans cette nouvelle procédure. Il doit donc se faire dessaisir du dossier. Le tribunal de commerce doit rendre sa décision lundi.
Christophe Teyssier
Le Progrès, 27/06/14
Le Puy-en-Velay. Le combat contre l’austérité continue, notamment grâce à la détermination de foyers de résistance, tel les cheminots et les intermittents.
Dans la continuité des actions menées ces derniers mois et avant la pause estivale, les syndicats CGT, FSU et Solidaires se sont rassemblés, jeudi, en fin d’après-midi, devant la préfecture pour dire « Stop » à l’austérité « au service du Medef et des banquiers ».
Lors des prises de paroles, la CGT a regretté la surdité du gouvernement « qui ne veut pas entendre la colère politique et sociale qui monte dans le pays. Après deux raclées électorales, la seule réponse d’Hollande c’est de nommer le plus libéral de son gouvernement comme Premier ministre. »
Satisfaction quand même de voir des foyers de résistance, tel les cheminots et leur combat, « une lutte exemplaire » pour le service public ferroviaire, l’égalité devant le droit au transport et le désenclavement de tout le territoire.
Des satisfactions au niveau local
Tout comme la mobilisation des intermittents du spectacle : « Cette colère est le signe que la question du statut des intermittents est loin d’être réglée. L’enjeu est l’avenir même de la culture dans notre pays, de sa place dans notre société et de son rayonnement international. La création doit être protégée et l’accès à la culture démocratisé », estime la FSU.
Concernant la Haute-Loire, on remarque que la grève des salariés de Buffalo Grill de Brives-Charensac et de DIEHL à Siaugues-Saint-Romain montre la capacité d’organisation.
Côté revendication, la CGT exige immédiatement une augmentation des salaires de 1 euro de plus de l’heure, un SMIC à 1 700 euros, une hausse des pensions et des minima sociaux, tout en réaffirmant que « la Sécurité sociale doit être renforcée ».
Christophe Teyssier
La Montagne, 24 juin 2014
La sécurité sociale au coeur des débats
Une cinquantaine de retraités CGT se sont retrouvés jeudi, au centre Marcel Paul à Brives-Charensac, pour le congrès de leur union syndicale des retraités (USR) CGT de la Haute-Loire. Ils ont fait le bilan de leur activité depuis 3 ans et débattu des priorités à donner à leurs actions futures. Alain Eyraud, secrétaire général de la CGT 43, et plusieurs représentants des retraités CGT des départements voisins, participaient à ces échanges.
Une nouvelle commission exécutive a été élue, renouvelée et rajeunie : Odile Maurel, en reste la secrétaire. Cathy Mazuel, de la CPAM du Puy-de-Dôme, a animé un débat sur la protection sociale et l‘avenir de la sécurité sociale. En s’appuyant sur un diaporama, elle en a rappelé les fondamentaux, les évolutions et le financement. La CGT dénonce "la part grandissante prise par les caisses complémentaires santé, au détriment de la solidarité créée en 1945 avec la Sécurité sociale".
"Notre système de santé, poursuivait le syndicat, repose sur deux organismes qui sont censés assurer notre couverture maladie : la sécurité sociale et les complémentaires."
Et ses représentants de conclure : "Ce modèle est néfaste à l’intérêt des assurés et des malades car il conduit à l’augmentation du coût des soins et surtout il ne permet pas aux personnes à faibles revenu de se soigner..."
Communiqué du syndicat FAPT de Haute-Loire
Présence absence postale
Contrats de dupes
Le contrat de Présence Territoriale signé par l’Etat, le groupe La Poste SA et l’Association des maires de France pour la période 2014-2016, permet à la Poste de continuer son plan de désengagement des zones rurales et péri-urbaines.
La Poste attendait la fin des élections municipales pour reprendre un vaste projet de transformation de ce qu’il est convenu d’appeler à présent les « Points-Poste » dans notre département.. Cette appellation vague de « Point-Poste » permettant, incidemment, de mélanger dans une notion unique, les bureaux de Poste tenus par des postiers et les autres formes de présence postale , (Agence Postale Communale ou Relais-Poste) qui ne sont pas tenues par des postiers.
Par quels moyens ? Ordre de préférence de la Poste :
1. Transformation en APC : ça ne remporte pas l’enthousiasme des maires car cela fait supporter à terme le coût du service public à la commune en rupture avec l’égalité républicaine. 2. Transformation en Relais-Poste (...) 3. Facteur-guichetier (...) 4. Réduction à 12 heures d’ouverture par semaine (...)
Une vingtaine de bureaux de Poste concernés.
Sur les 59 bureaux de Poste du département, une vingtaine pourrait être concernée par ces transformations ou par de nouvelles réductions des horaires d’ouverture.
Soyons clairs : nos Postes sont nos emplois !
Toute forme de « présence postale » autre qu’un vrai bureau de Poste, supprime des emplois de postiers. C’est ainsi que plus de 65000 emplois de postiers ont été supprimés depuis 2007, ce qui représente le plus gros plan social invisible de l’économie française.
Toute acceptation de diminution des horaires et/ou des jours d’ouverture revient, à terme, à condamner le bureau de Poste. L’impossibilité de s’y rendre en raison d’horaires inadaptés, ne fait qu’amplifier cette désertification que la Poste utilise comme argument pour justifier les modifications de sa « présence » territoriale ou plutôt de son absence. La négociation ne doit se faire que sur l’adaptation des horaires voire leur augmentation, et non sur leur diminution.
Pascale FALCON, secrétaire départementale
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