Mon43, 18/02/15
Un rassemblement militant initié par la Confédération syndicale internationale a réuni ce mercredi 18 février au Puy-en-Velay quatre organisations, qui ont manifesté leur volonté de « voir abrogée toute mesure visant à retreindre le droit de grève ».
Les militants des organisations syndicales CGT, FO, FSU et Solidaires étaient réunis ce mercredi 18 février devant la préfecture de Haute-Loire, au Puy-en-Velay, à l’occasion d’une journée internationale de défense du droit de grève initiée par la Confédération syndicale internationale. « Force est de constater que dans notre pays, le droit de grève, la liberté et les droits syndicaux sont attaqués et remis en cause par différentes initiatives », affirmait Alain Eyraud, secrétaire départemental de la CGT.
La grève, un dernier recours
Il évoquait « la loi de 2007 sur la continuité du service public dans les transports des voyageurs, la loi de 2008 sur le service minimum d’accueil dans les écoles primaires, ou encore les poursuites dont ont fait l’objet en 2014 les cheminots grévistes ». À ses côtés, Pascal Samouth, son homologue de FO, rappelait pour sa part à qui voulait l’entendre « que la grève n’est pas un plaisir en soi : il ne s’agit que d’un dernier recours. Mais dans bien des cas, c’est grâce à elle que les travailleurs ont pu acquérir des droits sociaux, dont certains sont aujourd’hui menacés ».
Plus de manifestants que prévu
Et les syndicats de pointer du doigt l’accord interprofessionnel de 2013, « qui simplifie les procédures de licenciement et réduit les possibilités de recours pour les travailleurs », le Pacte de responsabilité, « qui prévoit la simplification des instances représentatives du personnel », et bien sûr, le projet de loi Macron. « La mobilisation d’aujourd’hui était prévue de longue date », ont assuré les syndicalistes, « mais la tentative de passage en force du Gouvernement, par son recours à l’article 49-3, a remué les militants, qui étaient aujourd’hui bien plus nombreux que nous l’avions imaginé ». Et sans doute ne seront-ils pas moins le 9 avril prochain, qui verra se tenir une journée de grève interprofessionnelle.
Hervé Blanchard