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Le Renouveau/ Mon43 - 25/05/2014

Quatre employés de l'enseigne de restauration Buffalo Grill étaient en grève dimanche 25 mai à la mi-journée. La résonance locale d'un mouvement national destiné à dénoncer un projet de modulation du temps de travail.

Les salariés en grève de Buffalo Grill manifestaient leur mécontentement dimanche 25 mai sur le parking de l'enseigne de restauration située à Brives-Charensac, à proximité du rond-point de Corsac. Quatre employés, soutenus notamment par Pierre Marsein de l'Union départementale CGT, entendaient ainsi perturber le service de la mi-journée, tout de même assuré. « Il y a notamment des gens en période d'essai qui travaillent donc c'est compliqué pour eux de s'engager dans le mouvement, ce qui est tout à fait normal », précisait Malika Gzanay, déléguée du personnel.

Une perte de pouvoir d'achat ?

Le mécontentement des salariés de Buffalo Grill, dont plusieurs dizaines de restaurants étaient touchées par ce mouvement dimanche, porte sur le projet de modulation du temps de travail voulu par la direction de l'enseigne, assure les syndicalistes. Un projet « économiquement absurde et socialement injuste » selon la CGT de Haute-Loire, qui y voit le moyen d'éviter le recours aux heures supplémentaires, se traduisant par une perte de salaire évaluée à 300 euros par employé.

« Un métier difficile »

« Il faut dire halte à ce genre de projet », assurait Pierre Marsein, alors que Malika Gzanay mettait en avant la bonne entente qui règne au sein de l'équipe du restaurant brivois et l'organisation mise en place en interne pour pallier à d'éventuelle absence. Mais selon la CGT, le projet prévoit aussi de réduire au maximum le délai permettant de prévenir un salarié en cas de changement d'emploi du temps. « C'est déjà un métier assez difficile » constatait Malika Gzanay, qui craignait que la mise en place de la modulation du temps de travail ne vienne détériorer un peu plus la vie de famille.

Article/photo : Rémy Mousson