Le Progrès, 01/05/2014

Jeudi matin, sur les avenues du Puy-en-Velay, environ 500 manifestants ont été fidèles à la tradition sociale du 1er mai (ils étaient 300 l’an dernier). Les syndicats CGT, Force ouvrière, FSU et Solidaires devront s’en contenter, eux qui espéraient enclencher un mouvement conséquent pour propulser la journée nationale d’action dans la fonction publique, le 15 mai.

« Les privilégiés, c’est le Medef, les banquiers et Laurent Wauquiez ! » Le slogan du cortège

La fonction publique était majoritairement présente, jeudi matin. Il y avait peu de banderoles dans le cortège. Visiblement, le privé est resté à la maison, mis à part quelques salariés, tels ceux d’Alprod Riotord (entreprise spécialisée dans la fabrication d’emballages en matières plastiques) qui ont entamé la bagarre contre les licenciements.

Une trentaine de retraités CGT d’Aurec-sur-Loire avaient fait le déplacement. « Nous venons exprimer notre mécontentement contre les mesures prises par ce gouvernement qui avait promis de faire payer les riches. Il n’a pas pu le faire et se rabat sur les classes moyennes et populaires », dénonce Georges Breysse.

Également à l’œuvre, le collectif Stop Tafta 43, a distribué des tracts pour s’informer et agir contre le Grand marché transatlantique.

Le défilé, emmené par Force ouvrière, s’est dirigé vers la statue Lafayette au son de « Les privilégiés, c’est pas les salariés, pas les retraités, c’est le Medef, les banquiers et Laurent Wauquiez ! »

Une formule développée par Alain Eyraud, secrétaire département de l’UD CGT, du haut du podium installé sur le Breuil pour la course des 15 km du Puy. « Ce n’est pas un pacte de responsabilité que propose le gouvernement mais un pacte d’austérité avec 50 milliards de restrictions pris sur la Sécurité sociale. Le patronat n’est jamais assouvi par les différentes exonérations. Les 30 milliards d’euros de la branche famille vont servir aux dividendes des actionnaires. »

fichier-jointLire l'intervention d'Alain Eyraud 01/05/14

 

« Ils ont trouvé quelqu’un pour exécuter leur programme, il s’appelle Manuel Valls »

Pascal Samouth, FO

Pascal Samouth, son homologue de FO, lui, a même cité des noms, haranguant la foule : « Mes camarades, il y a dans ce pays un homme qui s’appelle Denis Kessler, c’est le représentant au M edef des sociétés d’assurance, c’est-à-dire des plus grands prédateurs du capital financier. Ces prédateurs veulent faire du fric sur notre Sécurité sociale, sur le service public, sur notre santé. Ils veulent défaire méthodiquement tout le programme du Conseil national de la Résistance. Ils ont trouvé quelqu’un pour exécuter leur programme, il s’appelle Manuel Valls, qui a demandé, il y a deux jours, aux députés de voter le pacte de responsabilité. Il faut dire non, c’est une question vitale. »

Débutée à 10 h 30, la manifestation s’est dissoute à 11 h 45.

Article de Christophe Teyssier