05122020 secu1 3ème manifestation unitaire au Puy-en Velay pour exiger le retrait du projet de loi sécurité globale. Ce 5 décembre était aussi pour la CGT 43, une journée de mobilisation contre le chômage et la précarité. Lors de son intervention, Pierre Marsein a évoqué le lourd tribut déjà payé par les salariés de Haute-Loire et une situation qui continue à se dégrader. L'occasion de réclamer d’autres politiques sociales en matière de salaires, d’emploi, de protection sociale...

 

Nouvelle manifestation au Puy-en-Velay pour exiger le retrait de la loi de Sécurité globale [L'Eveil]

Et un, et deux, et trois rassemblements. Au Puy-en-Velay, comme chaque samedi depuis maintenant deux semaines, les opposants au projet de loi de Sécurité globale se sont mobilisé pour exiger son retrait. Parti le matin, ce samedi 5 décembre, de la place Cadelade, le cortège, tout aussi volumineux que celui du week-end précédent - soit 500 personnes selon les syndicats [...]

Une attaque de plus que ne peut tolérer Pierre Marsein. En ce samedi 5 décembre, le syndicat CGT 43 dont il est le secrétaire général, avait prévu d'organiser un rassemblement pour dénoncer la précarité comme il le fait chaque année, à cette période. "Mais pour espérer conquérir de nouveaux droits, encore faut-il avoir la liberté de les revendiquer. Aujourd'hui, pour la CGT, il y avait donc un double enjeu".  [...]

Edition en ligne du 5 decembre 2020
Source intégrale de l'article

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Un 5 décembre contre le chômage et la précarité, pour défendre nos droits sociaux et nos libertés démocratiques [Intervention de Pierre Marsein, UD CGT 43]

Tout d’abord merci pour votre présence. La CGT se doit d’être ici aujourd’hui, évidemment contre cette loi liberticide de sécurité globale, mais pas seulement.

En effet, depuis 18 ans la CGT organise une journée de mobilisation tous les premiers samedis de décembre contre la précarité, le chômage, pour le droit au travail, à la protection sociale et pour une réelle répartition des richesses. Pour mener ces combats il est indispensable d’avoir de véritables libertés publiques et syndicales. Ce 5 décembre 2020 est donc doublement important pour la CGT.

La crise sanitaire, mal gérée par ce gouvernement, se transforme en grave crise économique, sociale, écologique et démocratique.

Les 100 milliards du plan de relance doivent donc être conditionnés au maintien de tous les emplois et non venir enrichir le CAC 40.

Pas un seul jour ne passe sans qu’un plan de suppression d’emplois ne soit annoncé par des grands groupes pourtant peu impactés par la crise sanitaire et inondés d’aides publiques. Aucun plan de licenciement n’est acceptable ! Les 100 milliards du plan de relance doivent donc être conditionnés au maintien de tous les emplois et non venir enrichir le CAC 40.

Chaque jour, des milliers de personnes basculent dans une extrême pauvreté et ne peuvent plus subvenir à leurs besoins vitaux et essentiels.

Notre département, la Haute-Loire, a déjà subi de nombreuses pertes d’emplois dans le privé (chez Copirel, Cheynet…) mais aussi dans le public. D’autres se poursuivent comme à l’usine Céramiques de Haute-Loire à Paulhaguet.

Notre camp social est victime des politiques menées depuis des décennies. Nous devons imposer une nouvelle répartition des richesses. Nous devons exiger l’application réelle des 35 h et tendre vers les 32h sans perte de salaire. Nous devons aussi obtenir le retour à la retraite à 60 ans et avant pour les métiers pénibles. Ces revendications sont justes et légitimes pour travailler tous et travailler mieux. Nous devons également reconquérir une protection sociale de haut niveau et défendre les services publics qui sont la richesse de ceux qui n’ont rien et garant de l’égalité entre chaque citoyen.

Alors que le mois de novembre sera le mois record de dividendes versés aux actionnaires depuis la création du CAC 40, comment peut-on accepter que plus de 10 millions de personnes plongent sous le seuil de pauvreté dans notre pays ?

Il est urgent et indispensable d’augmenter les minimas sociaux, les pensions de retraite et les salaires. Le gouvernement doit montrer l’exemple en augmentant les fonctionnaires et le SMIC.

Face aux multiples mobilisations et actions revendicatives, le gouvernement multiplie les lois liberticides et crée de nouveaux délits pour les manifestants.

Le projet de loi « sécurité globale », le nouveau schéma national du maintien de l’ordre pour les manifestations, la loi contre les « séparatismes » sont des nouvelles armes au service d’un gouvernement autoritaire qui nuit gravement aux libertés essentielles indispensables pour les conquêtes sociales.

Cette journée de lutte contre le chômage, pour l’emploi et les droits des salariés privés d’emploi constitue une occasion pour exiger d’autres politiques sociales, le retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage et un vrai plan de développement de l’emploi, comme par exemple dans le secteur de la santé… Rien qu’à l’hôpital public Emile Roux, il manque 200 équivalents temps plein.

La sécurité dont nous avons besoin, c’est la sécurité dans notre parcours de vie et cela passe par moins de précarité, plus de solidarité, par une répartition des richesses plus juste, par du progrès social et environnemental.

Stoppons la précarité au travail (intérims, intermittents, CDD, étudiants, saisonniers…) parce qu’elle est la porte d’entrée de la précarité et de la misère dans la vie : précarité alimentaire, précarité du logement, précarité énergétique, précarité dans la santé…

Tous ensemble, unis pour lutter contre la misère !

 

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