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La journée d’action du 5 décembre est une première étape réussie de la mobilisation sociale. Près de 8.000 personnes ont défilé dans l'unité au Puy-en-Velay en Haute-Loire à l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, CFTC, Solidaires et des Gilets Jaunes.

 

Dans le cortège, venus de tout le département, des salarié.e.s en grève de différents secteurs d'activité tant du public que du privé ( Barbier, des Tanneries du Puy, d’Emile Roux, de Sainte Marie, des Papeteries d’Espaly, de l’hôpital de Craponne, de Granger Frères…) ont réaffirmé leur opposition au projet de réforme des retraites par points Macron-Delevoye.

 

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Le gouvernement attaque toutes nos retraites : c'est le moment de les défendre !
Intervention de Pierre Marsein, secrétaire départemental de la CGT 43

Vous n’êtes pas tombés dans le piège que nous tendait le gouvernement.

Vous avez tous compris qu’il voulait attaquer toutes les retraites. Vous démontrez que vous voulez les défendre.

Parce que personne ne peut gagner seul, vous avez choisi de riposter dans l’unité et d’engager la lutte qui est le seul moyen pour être enfin écoutés.

Merci aux lycéens d’être présents aujourd’hui. Leur mobilisation montre qu’ils s’intéressent à leur avenir. Fin du monde, fin du mois même combat !

Salariés du privé, agents des services publics, enseignants, personnels hospitaliers, jeunes ou retraités, gilets jaunes, syndiqués ou non, vous refusez la division voulue par ceux qui cherchent seulement à nous faire tous reculer. Vous savez bien que le gouvernement ne veut pas améliorer nos retraites mais uniquement baisser nos pensions et retarder l’âge de départ.

Depuis plus d’un an la CGT a proposé au premier ministre et au ministre Delevoye des solutions pour corriger les inégalités et améliorer notre système de retraite sans le détruire, et sans faire reculer les droits de qui que ce soit.

OUI ! Plutôt que reculer l’âge de départ, nous demandons le droit à la retraite à 60 ans à taux plein, et avant pour les travaux pénibles, afin de garder la santé au travail et à la retraite, et libérer de l’emploi pour ceux qui n’en ont pas !

Nous demandons aussi une retraite minimum au SMIC et un niveau de pension au moins égal à 75% du revenu net d’activité, calculé sur les meilleures années.

Nous savons que les moyens existent.

Embaucher les chômeurs et réaliser l’égalité salariale entre les hommes et les femmes feraient rentrer des milliards dans les caisses de la protection sociale et des retraites.

Augmenter les salaires et les cotisations sociales, c’est une meilleure répartition des richesses qui garantit aux générations futures une retraite améliorée.

Le CICE c’est 40 milliards d’exonérations, de cadeaux sans contrepartie, accordés essentiellement aux grandes entreprises.

En 2018 les actionnaires des grands groupes du CAC 40 se sont distribué 57 Milliards d’euros de dividendes.

On comprend pourquoi le MEDEF soutient ce projet !

Le problème de nos retraites, ce n’est pas un problème de déficit, mais un problème d’injustice sociale.

Leur volonté est de faire passer les 318 milliards d’euros de la protection sociale sous le contrôle du gouvernement et d’obliger ceux qui le peuvent à se payer des retraites par capitalisation.

NON ! NON et NON ! Nous ne les laisserons pas faire !

La retraite c’est notre vie ! Depuis 1993, les pensions moyennes du privé ont reculé de plus de 20%. Alors, quand Edouard Philippe déclare que « la vérité c’est que cette réforme, par son ampleur, est plus importante que toutes celles cumulées, qui ont été menées depuis 1993 », on sait ce que cela veut dire, on sait à quoi s’attendre !

C’est une attaque sans précédent, il nous faut la rejeter !

Pour quelqu’un qui reste 20 ans en retraite, une baisse de 25%, c’est comme si on lui supprimait 4 années de pension !

PERSONNE !, absolument personne ne peut accepter cela.

OUI nous savons que la grève coûte cher ! Mais ce n’est rien par rapport aux reculs qu’on veut nous imposer !

Partout rassemblons nous, en assemblée générale dans chaque profession ou demain en intersyndicale devant la sous-préfecture de Brioude à 14h et encore samedi 7 décembre ici-même à 11h pour le rassemblement des privés d’emploi.

Que les plus convaincus soient les plus convaincants !

Dans tous les secteurs, dans toutes les entreprises, rassemblons-nous, posons nos cahiers de revendications et décidons de nous joindre à ceux qui sont déjà en grève.

C’est l’unique moyen d’être entendus, de les faire plier et de permettre la victoire.

L’heure est à l’extension des grèves et à leur généralisation !

Ne laissons pas passer cette opportunité. C’est maintenant que nous sommes forts !

Ensemble, tous ensemble, dans l’unité, faisons-les céder !

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Revue de presse :

Réforme des retraites : entre 5.000 et 8.000 opposants dans les rues du Puy-en-Velay [L'Eveil]

Le cortège qui a défilé sur le Breuil et dans les rues du centre-ville avant d'atteindre la préfecture était si grand qu'il était impossible de le voir dans son intégralité. Il était plus impressionnant encore que celui emmené par les Gilets jaunes, le 1er décembre 2018.

Source intégral de l'article

Très forte mobilisation, la colère ne faiblit pas [Le Progrès]

« De mémoire concernant les mouvements sociaux au Puy-en-Velay, seul celui de 1995 égale la mobilisation d’aujourd’hui », défend Raymond Vacheron, historien et ancien syndicaliste CGT.

« Cette réforme des retraites ne doit pas passer car c’est un problème de recette fiscale au profit du patronat et des actionnaires », dénonce le cégétiste Bernard Carlier.

« Depuis le mois de juin, notre colère ne s’est pas affaiblie, partage Amandine Rabeyrin, de la CGT Émile-Roux. Les retraites font parties de la Sécurité sociale. Tout le monde est impacté. En dépit des assignations de la direction, on va continuer et accentuer le mouvement de grève ! »

Source intégrale de l'article

Retraites : les premières images et premiers chiffres de la manif' au Puy [Zoomdici]

Source intégral de l'article