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Les professeurs des collèges ruraux ne veulent pas que leurs établissements deviennent de « seconde zone » et que leurs élèves soient sacrifiés pour des heures que le ministère tarde à leur accorder, s’il les accorde. « L’école de la confiance », selon Jean-Michel Blanquer, ils n’y croient plus.

 

« Le ministre explique partout qu’il est attentif à la ruralité. Nous, qui travaillons dans des collèges ruraux de Haute-Loire, nous n’y croyons pas. »

Ils sont remontés et pour cause, à quelques semaines des mises en place des organisations des collèges, ils ne savent pas où ils vont. Professeur à Joachim-Barrande à Saugues, Jordi Cassan, membre du collectif de défense des collèges ruraux et représentant de la CGT educ’action 43, est loin d’avoir confiance en l’avenir.

Des incertitudes

« Il manque toujours huit heures et demie au collège public de Saugues pour qu’il ait un fonctionnement normal à la rentrée. À La Chaise-Dieu, c’est sept heures trente et on ne parle pas des établissements aux effectifs plus importants, qui sont dans l’attente de création de divisions parce qu’ils ont leur effectif. » C’est d’autant plus douloureux que des courriers et des courriels ont été expédiés au rectorat. « Nous avons suivi la voie hiérarchique et officielle. À ce jour, l’administration, le rectorat en particulier, n’a même pas eu la courtoisie de nous répondre. »

D’une part il ne sait pas à quoi va ressembler son service l’année prochaine : « Je serai dans deux établissements. Saugues et on m’avait parlé du Chambon-sur-Lignon, mais ça pourrait être Landos ou ailleurs. De toute manière, nous ne serons pas fixés avant la deuxième quinzaine de juin. J’ai des collègues qui ont cinq services (entendez qui sont entre cinq établissements) ». [...]

Séverine Fabre
Le Progrès, 04/06/2019

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