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Alors que le Brivadois encaisse coup sur coup les fermetures annoncées de Copirel et de Défi Mode, les syndicalistes locaux de la CGT ont exprimé leurs inquiétudes, lundi, lors de l’assemblée générale de l’union locale.

 

Brioude - La CGT s’inquiète pour l’emploi local.

Les adhérents de l’Union locale de Brioude ont dressé le bilan de l’année 2018.
Alain TALON, secrétaire départemental Commerce et services prend la suite de Myriam Chevalier-Bonnour à la tête de l'UL de Brioude.

Les annonces de licenciement ont plombé la fin de l’année 2018 dans le Brivadois. Mais au-delà des cas douloureux et emblématiques de Défi Mode (220 salariés concernés, dont une cinquantaine à Brioude) ou de Copirel (82 emplois supprimés à Mazeyrat-d’Allier), les syndicalistes de la CGT ont dressé un bilan pessimiste de la situation de l’emploi dans le Brivadois.

« Evidemment, quand on fait des lois qui facilitent les licenciements, les patrons s’en servent », a résumé pierre MARSEIN.

Le secrétaire départemental de la CGT a cité des chiffres : « En ce moment, il y a environ 500 emplois, menacés dans le département, assure-t-il . La CGT a fait le compte du nombre de chômeurs de catégories A, B et C au niveau régional : en Haute-Loire, on en a 7.350 de plus qu’en juin. »

L’attente est de mise

« Dans la métallurgie, on a fait des estimations, explique un salarié de la SNOP, les contrats en intérim pour surcroit d’activité ont diminué de façon très importante sur les six derniers mois. On a environ 180 contrats en moins », sur les 700 emplois (environ) que compte ce secteur dans le Brivadois. Ce salarié explique cette baisse en partie, par les craintes qui planent sur la filière diesel. « Les constructeurs sont frileux sur les choix à faire.» Une tension qui se fait également sentir chez Valéo : « Nous, on travaille exclusivement avec du diesel »,a expliqué une salariée.

« Et qu’on ne nous dise pas que le CICE a servi à maintenir l’emploi, ca permet aux actionnaires de faire encore plus de bénéfices » s’est agacé Gérard ROULLEAU, qui est défenseur aux Prud’hommes. 

« L’ancienne Spéchim, à Brioude a fermé cette année. L’entreprise fait des bénéfices et touche le CICE. Pourtant le patron n’a pas donné un centime de plus, alors qu’il n’y a pas longtemps, un petit employeur local avait accepté de donner 2000 euros de plus, pour un gars qui avait un an et demi d’ancienneté… » […]

Pomme Labrousse
La Montagne
Source : édition papier du 08/02/2019