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Les 82 salariés de Copirel (usine de matelas Bultex, Epeda et Merinos - groupe Cofel) de Langeac appellent la population à les soutenir dans leur combat pour le maintien des emplois.

 

Depuis l’annonce de la fermeture de l’usine Copirel à Mazeyrat-d’Allier, le 16 novembre, les acteurs du territoire ont l’impression de ne pas avoir avancé d’un iota. Les salariés accusent même la direction du groupe Cofel de « jouer la montre ».

Fermeture de l'usine Bultex (Haute-Loire) : les dirigeants accusés de "jouer la montre"

Que des salariés accusent leurs dirigeants de ne pas jouer le jeu, c'est presque un classique dans une procédure de plan social. Mais que les élus et les représentants de l'Etat y joignent leurs protestations, c'est un peu moins courant. C'est pourtant ce qui est en train de se passer pour la fermeture de l'usine Copirel. Basée à Mazeyrat-d'Allier, elle appartient au groupe Cofel. Et 82 salariés y fabriquent quotidiennement des matelas Bultex, mais aussi Epeda et Merinos.

Il ne reste que deux réunions

"Ils jouent vraiment la montre. Normalement, il ne nous reste plus que deux réunions. Eux ne nous ont rien proposé, à par leur offre du premier jour, c'est-à-dire trois miettes au-dessus de ce qui est légal. Pierre Marsein (secrétaire départemental de la CGT) [...]

Le dernier comité de suivi annulé

Le dialogue social semble très peu productif. En décembre, la fin du comité de suivi avait été houleuse. La sous-préfète de Brioude a carrément annulé la dernière rencontre du comité, qui devait se tenir ce jeudi 10 janvier.

Elle a également pris contact avec les dirigeants de Cofel pour "aborder le sujet de ce qui crispe."

"Les représentants syndicaux n'ont pas de réponse à leurs questions. C'est générateur d'une grande détresse, d'une grande tension, d'une grande souffrance." Véronique Martin-Saint-Léon (sous-préfète de Brioude) [...]

Même le député s'y met et réclame des garanties

Même le député de la circonscription s'y met. "On a tous besoin d'avoir des réponses. Or, on n'en a pas, assure Peter Vigier (LR). Moi, je veux des garanties sur le lien avec Recticel.[…]

Le reclassement individuel ? Trop tôt, pour les syndicats

[...] "Quand on commence à diviser un collectif, cela signifie qu'on n'envisage absolument pas une reprise industrielle, rétorque Pierre Marsein. Or, on a besoin d'un projet industriel et d'avoir toutes les forces vives."

Pomme Labrousse
La Montagne, 12/01/2019
Source intégral de l’article

Le combat des salariés de l’usine Copirel

Reportage de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes
10/01/2019


Fermeture d'une usine Cofel en Haute-Loire

Le groupe français Cofel, leader français sur le marché de la literie, va fermer l'usine Copirel, située à Mazeyrat-d'Allier, près de Langeac (Haute-Loire), employant 80 salariés. La direction du groupe a annoncé mi-novembre son intention de fermer définitivement fin février le site qui produit des matelas et sommiers de la marque Bultex.

"Depuis, les négociations n'avancent pas. Les salariés se sentent abandonnés et méprisés", a déclaré vendredi à l'AFP le secrétaire de l'union départementale CGT de Haute-Loire, Pierre Marsein.

"On nous avait promis un PSE (plan de sauvegarde pour l'emploi) exemplaire mais, aujourd'hui, on est face à des murs. Tout ce qu'ils veulent, c'est économiser 2 millions d'euros", regrette le délégué syndical FO Serge Besson.

"Pourtant, tous les voyants étaient au vert: on a un savoir-faire, des résultats, des commandes", ajoute ce dernier, qui pointe aussi "des conséquences dramatiques pour le territoire local". Les syndicats mettent en avant la "productivité" du site de Langeac, "beaucoup plus importante" que celle de sites de production "flambant neufs" comme celui de Criquebeuf-sur-Seine, comptant plus du double de salariés. Une manifestation des salariés est prévue mardi matin au Puy-en-Velay, avant une réunion entre direction et syndicats vendredi.

Mardi dernier, la moitié des salariés de l'usine s'étaient rendus devant le siège du groupe Cofel, situé en région parisienne à Boulogne-Billancourt, pour faire entendre leurs voix. De son côté, le groupe a expliqué sa décision en mettant en avant un marché du matelas "difficile et très concurrentiel". "On doit faire face aux productions à bas coût. Dans ce contexte, Cofel a la volonté de maintenir une production +Made in France+ et est obligé de faire des efforts de compétitivité en réduisant le nombre de sites de production de 5 à 4", explique un porte-parole.

La production des matelas réalisés en Haute-Loire sera transférée sur les sites de Limoges et de Noyen-sur-Sarthe, "que pourront rejoindre les collaborateurs de Copirel, s'ils le souhaitent", ajoute-t-il. Le groupe Cofel est détenu pour moitié par le groupe espagnol familial Pikolin, basé à Saragosse, leader sur les marchés espagnol et portugais de la literie, et par le groupe distribution sud-africain Steinhoff. Ce géant de la distribution, présent dans une trentaine de pays, possède notamment en France l'enseigne Conforama. Cofel emploie 850 personnes dans ses cinq sites français et a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 217 millions d'euros.

AFP
13/01/02019