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Estimant ne pas être écoutés par la direction, les délégués syndicaux de l'usine Copirel de Mazeyrat-d'Allier, dont la fermeture a été annoncée par le groupe Cofel pour février, ont décidé, ce mercredi 9 janvier, de lancer un mouvement de grève, qui se poursuivra jeudi 10 après-midi.

 

Fermeture de l'usine Copirel de Mazeyrat-d'Allier (Haute-Loire) : des salariés du site entrent en grève

Ils étaient une trentaine, vers 16 heures, ce mercredi 9 janvier, au croisement entre la D56 et l'accès à la zone d'activité du Costet, à Mazeyrat-d'Allier, réunis autour d'un feu alors que la neige tombait. Une trentaine d'employés de Copirel ayant décidé de se mettre en grève, à moins de deux mois de la fermeture de leur usine.

"Il faut qu'on se fasse entendre maintenant. On a été trop gentils. Nos dirigeants, eux, ne le sont pas", assène Serge Besson, excédé, alors que l'averse de neige redouble sur le petit groupe d'employés. Mazeyrat-d'Allier. Les salariés de l'usine Copirel, fabriquant les matelas Bultex, en grève. "A ce jour, nous n'avons rien, aucune contrepartie, aucun effort de la direction". Hélène Seguy, déléguée syndicale CGT, est aussi remontée que son collègue.

La veille, mardi 8 janvier, ils étaient à Boulogne-Billancourt, au siège du groupe Cofel, pour la quatrième commission paritaire. "Les propositions faites par le groupe Cofel ne nous vont pas. On a fait toutes les nôtres concernant le livre du PSE. C'est le principe des négociations. La seule réponse que nous avons eu à toutes nos demandes, c'est un passage de 9 à 12 mois pour les périodes de reclassement et de 11 à 15 mois pour les cas sensibles. C'est tout."

"A ce jour, dans le cadre des négociations, nous ne pouvons pas nous faire entendre et n'avons aucune réponse à nos propositions de la direction du groupe Cofel" Serge Besson et Hélène Seguy (Délégués syndicaux CGT et FO de l'usine Copirel)

Sur les autres points, les autres demandes, "aucune réponse". Des points pourtant clefs : les indemnités, les sommes prévues pour les reconversions et les reclassements... Les employés estiment être face à un mur. Par ailleurs, une délégation d'une quarantaine d'employés étaient également montés ce mardi 8 janvier à Paris pour manifester devant le siège, où se tenait cette commission paritaire. Selon les syndicats, la direction n'a même pas rencontré les employés venus manifester.

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Ce mercredi matin, c'est une autre nouvelle qui a fini de les pousser à bout. L'annulation du comité de suivi prévu ce jeudi 10 janvier en sous-préfecture de Brioude. Dans un premier temps, la sous-préfète de Brioude, Véronique Martin Saint Léon a proposé que la rencontre avec les dirigeants se fasse par visio-conférence. Une décision prise en accord avec le commandant de compagnie de gendarmerie de Brioude, en lien avec les événements s'étant produits lors du précédent comité de suivi, le 14 décembre dernier : des employés, accompagnés de Gilets jaunes, étaient présents devant la sous-préfecture de Brioude. Ils ont hué les dirigeants de Cofel dans la rue alors qu'ils regagnaient leur voiture. Mazeyrat-d'Allier. Les salariés de l'usine Copirel, fabriquant les matelas Bultex, en grève.

"Nous, les deux délégués, avons refusé cette visioconférence, explique Serge Besson. Le comité a ensuite tout simplement été annulé. A 13 h 30, nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure et de nous mettre en grève. Et nous ferons savoir que Cofel, c'est les marques Bultex, Epeda et Merinos."

Un comité de suivi annulé pour une raison de maintien de l'ordre public

La sous-préfète assume la décision d'annulation du comité [...]

Pierre Hébrard
La Montagne, 10/01/2019