Greve-cheminots-gare-de-brioude

L'Eveil - 17/06/14

Mardi, au septième jour de grève et au premier jour du débat parlementaire surla réforme ferroviaire, au coeur du conflit national, les cheminots de Haute-Loire ont reconduit le mouvement pour un huitième jour. [...]

"Eclater l'entreprise pour mieux privatiser"

Côté gréviste, "on va montrer qu'on est plus que déterminés". "On veut peser sur le débat parlementaire", annonce Xavier Bousset, secrétaire départemental CGT cheminot. Opposés au projet de loi qui "vise à éclater l'entreprise en trois pour, à terme, mieux la privatiser quand le moment sera venu", les grévistes ont un objectif"zéro train" qu'ils entendent maintenir jusqu'à obtenir gain de cause." J'en suis déjà à 400 euros perdus sur mon salaire avec ces sept jours sans paye, donc je ne suis plus à ça près", estime le secrétaire départemental.
Et il n'est pas le seul dans le département. Au sixième jour de grève, 60% des cheminots étaient dans l'action", selon la CGT.
"on ne veut pas subir le même sort qu' EDF. La SNCF est la dernière entreprise d'Etat, elle appartient à tous les Français et on y est attaché, martèle Xavier Bousset. On a un rôle de service public à tenir sur le territoire."


Et même si les trois quarts des Français condamnent leur mouvement, les cheminots sont "soutenus par 25% des Français, c'est plus que la côte du président de la République", souligne le secrétaire départemental. Pour le Brivadois, "cela signifie la suppression d'ici à 10 ans de la ligne Clermont-Ferrand-Le Puy, via Saint-Georges d'Aurac", explique Xavier Bousset, secrétaire de la CGT Cheminots à Brioude. "Contrôleurs, aiguilleurs et agents de la vente, employés en gare de Brioude participent au mouvement depuis le début du conflit".
Selon le syndicaliste, la totalité des salariés serait concernée, soit une quinzaine de personnes."