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Dans le cadre de la journée de mobilisation interprofessionnelle du jeudi 28 juin 2018, un rassemblement militant a eu lieu devant la préfecture du Puy-en-Velay à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES de Haute-Loire.

 

Des représentant.e.s de secteurs en lutte étaient présent.e.s, notamment la santé et l’énergie... Les  organisations ont exprimé leur volonté de se préparer dès maintenant pour des actions unitaires à la rentrée de septembre contre les politiques d’austérité. Elle continueront ensemble à porter des revendications communes en matière d'emplois, salaires, service public, retraites. Revenant sur les propos d’Emmanuel Macron concernant les coupes à venir dans les aides et la protection sociales, il a été rappelé que ce qui coute un « pognon de dingue » ce sont les cadeaux au patronat et l'évasion fiscale.

L’intervention de Pierre Marsein pour la CGT 43

 

La politique d’austérité imposée par Bruxelles n’amène que misère et précarité, ce qui entraine le populisme et son cortège de préjugés, d’idéologie raciste, sexiste, homophobe et xénophobe, …

C’est ainsi qu’après les idées, les populations finissent par accepter et même voter pour l’extrême droite, et même en France nous n’en sommes pas à l’abri.

Depuis son élection, Macron est l’élève modèle de cette politique libérale de Bruxelles qu’il applique avec zèle tous les jours, en prenant à la population, CSG, APL pour donner aux plus fortunés ISF, CICE.

Casser toute forme de solidarité et d’humanité, est le choix de la politique de Macron et pour cela il doit s’attaquer à notre modèle social, il doit détruire pierre par pierre tous les acquis du CNR ou de mai 68.

Défense des conquêtes sociales contre les politiques d'austérité : des secteurs résistent

La mobilisation, la grève ne se décrètent pas dans des déclarations, mais se décident dans les entreprises, dans les services, et nous avons bon nombre d’exemples de résistance.

Depuis 3 mois, les cheminots se mobilisent, c’est la plus longue et la plus suivie des grèves de cheminots depuis 1995. De l’agent aux cadres, 80% de cheminots se sont inscrits dans au moins une action.

Aujourd’hui les gaziers et électriciens se mobilisent un peu partout en France pour un service public de l’énergie.

Dans la santé, les personnels sont au bord de l’explosion. Ils réagissent par des actions comme dans les EHPAD ou à l’hôpital public d’Emile Roux, pour défendre leurs conditions de travail.

Ce qu’il y a d’exemplaire dans leurs combats c’est qu’ils ne se battent pas seulement pour leurs acquis, mais ils défendent surtout un service public qui ne soit pas vu comme un coût, une manne financière ou un placement, mais comme un aménagement du territoire au service de toutes les populations de manière équitable et dans l’intérêt de tous.

La solidarité ne représente que 2,6% de la richesse produite

Ce ne sont ni les pauvres, ni les salariés, ni les services publics qui coûtent un pognon de dingue.

En effet, l’état consacre 26 milliards aux minimas sociaux, et si l’on y ajoute les aides sur le logement, la famille, les salariés pauvres, l’effort au sens large ne représente que 57 milliards. Le chiffre peut paraître énorme à l’échelle de nos salaires, mais cela ne représente que 2,6% de la richesse produite en France.

Il n’y a donc pas trop d’aides sociales, et l’effort de solidarité pourrait être bien supérieur sans aucune difficulté économique, juste une volonté politique.

Malgré tout, si ces aides n’existaient pas, ou si l’on venait à les supprimer, ce serait 5 millions de pauvres supplémentaires en France.

Patronat, riches et puissants : les vrais assistés

En revanche, ce qui coûte un pognon de dingue, ce sont les cadeaux aux puissants et au patronat en leur accordant des exonérations de cotisations ou en fermant les yeux sur l’évasion fiscale. Là on ne parle plus de dizaines de milliards, mais de centaines de milliards, sans que cela ne pose aucune question à nos gouvernants.

Au contraire, ils l’organisent et pour arroser et combler leurs amis du MEDEF, les banquiers et les rentiers, le gouvernement s’attaque même aux droits et aux emplois de tous.

Cette politique d’austérité nous est imposée en nous expliquant que c’est pour notre bien. En France on nous explique que le chômage ralenti, mais en fait c’est la précarité qui explose.

Après le code du travail, la fonction publique, la SNCF, ce gouvernement a décidé de détruire notre système de retraite par répartition.

Se préparer dans l'unité à la lutte pour défendre la retraite par répartition

Non seulement nous devons nous préparer à lutter pour le maintien de tous les régimes par répartition, mais en plus nous exigeons le maintien des pensions de reversion, nouvelle idée complexe de Macron qui aura comme conséquence la baisse des pensions de retraite des plus démunis et donc de précariser encore plus les retraités qui ont eu des carrières professionnelles décousues. Les conséquences ne sont pas du tout complexes, mais très concrètes et ce seront essentiellement les femmes qui en souffriront.

C’est pourquoi, ce 28 juin dans l’unité et sur des revendications communes, la CGT propose à tous les syndicats, sections syndicales, militants, syndiqués, salariés d’échanger, de débattre et de s’organiser, pour préparer des mobilisations massives et des grèves majoritaires partout, dans tous les services et toutes les entreprises, aujourd’hui n’est pas une fin mais une première étape pour la rentrée de septembre