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Vendredi 22 juin 2018, le site Enedis de la rue Sainte-Catherine, au Puy-en-Velay, était à l’arrêt

 

Laurent Putoux reçoit les journalistes dans un local inoccupé d’Enedis. C’est là qu’il avait installé son sac de couchage pour passer la nuit. Depuis plusieurs jours, le syndicaliste de la CGT Énergie 43 et ses collègues occupent le site.

Certains sont salariés d'Enedis (ex-ErDF), d'autres sont gaziers chez GrDF.

« La participation à la journée morte est importante », se réjouit Aurélien Mingot (CGT). Et la mobilisation dépasse largement l'enceinte de l'entreprise ponote. À Langogne, Brioude et Yssingeaux, la colère gronde de la même façon.

« En France, jusqu'à 200 sites sont bloqués »

À l'appel de la CGT, des centaines de personnes travaillant dans le secteur de l'énergie se sont mises en grève, hier, en Haute-Loire.

« En France, jusqu'à 200 sites sont bloqués », précise Aurélien Mingot.

Et comme Laurent Putoux, les grévistes sont « déterminés à gagner ». Ils veulent être « au service du peuple » et non plus « au service des actionnaires ».

Ils veulent la mort du « système ultralibéral » tel qu'ils le connaissent, la fin de l'ouverture à la concurrence.

Ils veulent « un pôle public de l'énergie avec un pilotage national », le retour du modèle d'EDF-GDF et le statut de l'énergéticien pour les salariés du secteur. [...]

L’Eveil, 22 juin 2018
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