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Mardi 26 juin 2018, près de 200 agents de l'hôpital Emile Roux au Puy-en-Velay, soutenus par les syndicats CGT et CFDT étaient en grève.

Ils ont protesté contre la remise en cause de l’accord RTT signé en 2002 qui induira du travail gratuit pour un personnel déjà en souffrance. Les menaces de suppression de 10 postes équivalents temps plein et une baisse de la qualité des soins au détriment des usagers ont aussi été dénoncés.

En grève - Hôpital Emile-Roux : les raisons du malaise des agents – Presse

Une centaine d’agents en grève ont manifesté leur colère, mardi, à l’hôpital Emile-Roux. Ils protestent contre « la remise en cause » de leurs droits aux RTT.

Une heure que les agents de l’hôpital Emile-Roux manifestent leur colère sous les fenêtres du bâtiment abritant la direction. Soudain, une porte s’ouvre et attire tous les regards. Sous les huées, la directrice des ressources humaines s’empare du micro. Élisabeth Dani vient réaffirmer, avec fermeté, sa volonté « de remettre à jour » l’accord signé en 2002.

Cette année-là, les agents et les représentants du personnel ont obtenu de travailler 7 h 45 par jour au lieu de sept heures et 42 minutes. « On pouvait ainsi récupérer trois minutes de repos par jour travaillé », soit de 11 à 14 heures par an, détaille Amandine Rabeyrin, de la CGT.

« travailler plus mais gratuitement. Nous n’aurons plus de compensation. Il nous faudra faire plus d’heures ». Amandine Rabeyrin de la CGT

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Pour la militante, « la remise en cause » de cet accord signifie que les salariés du centre hospitalier vont devoir « travailler plus mais gratuitement. Nous n’aurons plus de compensation. Il nous faudra faire plus d’heures ». « C’est insupportable », tempête Catherine Experton, de la CFDT. Surtout que « le directeur avait dit qu’il ne toucherait pas à l’accord RTT ». Un espoir balayé par la récente présentation, par la direction, du « chrono guide », un nouveau document établi « sous prétexte de donner plus de visibilité aux agents sur leur temps de travail et de simplifier le traitement de la gestion du temps », poursuit Amandine Rabeyrin. Le document devait être validé dans l’après-midi de mardi, mais les organisations syndicales s’y sont opposées et ont appelé à la grève.

« Nous allons travailler 35 heures annualisées dans cet hôpital, lance la directrice des ressources humaines pour faire taire les grévistes. C’est la loi. Toutes les heures supplémentaires sont payées. Ça représente un budget de 400.000 €. Quand vous êtes présents, vous êtes payés », s’emporte Élisabeth Dani. « Encore heureux ! », proteste une infirmière.

Dans la petite cour à l’abri des regards, la confrontation est tendue. Les blouses blanches sont « à bout ». Et l’idée de pouvoir « demander des congés directement en ligne » à leurs responsables ne les apaise pas.

Un déficit de trois millions d'euros

Elles n’en peuvent plus de « l’absence de discussion » avec la direction, des « cadences infernales », de « l’augmentation de l’activité à effectifs constants », « des rappels sur les jours de repos »... Elles n’en peuvent plus qu’on leur demande de « se serrer la ceinture » parce que leur hôpital affiche un déficit de 3 millions d’euros en 2018.

Elles ne veulent pas que les agents « déjà frappés par la maladie soient pénalisés », la remise en cause de l’accord de 2002 entraînant une perte de 45 minutes de RTT dès le premier jour d’arrêt maladie [...]

L'Eveil, 26/06/2018
Source intégral de l'article


Pas touche à nos accords !
NON à de nouvelles économies sur notre dos !

Lire l'intervention d'Amandine Rabeyrin, CGT