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Jeudi 14 juin 2018, un débrayage a eu lieu à Michelin Blavozy avec plus de 80 % des salariés de la production présents devant l’usine pour dénoncer les conditions de travail, demander le remplacement des départs à la retraite et l’amélioration du pouvoir d’achat.

 

Au travers d'un cahier de revendications construit avec les salariés, le syndicat CGT Michelin a interpellé la direction

Le syndicat CGT de l’usine Michelin Blavozy vous adresse les revendications suivantes construites avec les salariés. L’ensemble des objectifs et les gains de productivité fixés par l’entreprise sont toujours de plus en plus importants et les conditions de travail se dégradent.

Vous demandez aux salariés toujours plus d’efforts sans contre partie salaires et classifications qui sont les outils de la reconnaissance du travail.

Nous vous demandons également de respecter le principe défini par le code du travail : « à travail égal, salaire égal ».

A ce titre il y a urgence à répondre aux revendications salariales dans l’esprit même fixé par l’article 11 de la convention collective du caoutchouc qui dit : « Les organisations signataires reconnaissent l’intérêt que présente l’amélioration de la productivité pour autant qu’elle conduise à :

1. Améliorer les quantités et la qualité des produits mis à la disposition des consommateurs ;
2. Améliorer le pouvoir d’achat des salariés ;
3. Améliorer les conditions de travail et assurer l’utilisation la plus efficace du matériel ;
4. Ne pas provoquer pour les salariés des pertes de travail durables.

Dans le cas où une entreprise étudierait une formule de productivité, cette formule fera l’objet d’un examen au sein du comité d’entreprise. »

• Michelin annonce un résultat opérationnel sur activités courantes de 2 742 millions €, soit 12.5% des ventes nettes, en hausse de 145 millions € à parités constantes.
• Volumes de ventes en hausse de 13.8% conformes à l’objectif annuel et soutenus par chacun des secteurs d’activité du groupe.
• Génération d’un cash flow libre structurel de 1.5 milliard €.

Avec toutes ces richesses créées par nous salariés,

Il y a de quoi négocier la hausse des salaires.

La CGT vous rappelle que le prix du gaz, de l’électricité, du carburant, des soins etc … ne cessent d’augmenter contrairement à nos salaires.

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Ci-dessous nos revendications construites avec les salariés sont :

REMUNERATION
• Une augmentation de 450 euros nets mensuels pour l’ensemble des salariés des catégories ouvriers et employés.
• Une réévaluation des indemnités de transport, et de l’ensemble des primes et paniers
• La garantie des évolutions de classifications pour toutes et tous et que ces classifications prennent en compte la valorisation des diplômes et validation des acquis de l’expérience, ainsi que toutes les responsabilités qui sont de plus en plus confiées aux salariés par les OR.

RETRAITES
• Reconnaissance de la pénibilité par des départs anticipés dès 55 ans à taux plein.
• Possibilité de dépostage sur la base du volontariat dès 50 ans ou après 15 ans d’horaires par roulement.

BIEN ETRE AU TRAVAIL
• Amélioration des conditions de travail, hygiène, sécurité
• Reclassement de l’ensemble des personnes touchées par des maladies professionnelles et suite à accidents du travail.
• Adaptation des postes de travail dans l’esprit du Code du travail : l’employeur a obligation d’adapter le travail à l’homme et non l’homme au travail.
• Possibilité de postes aménagés dignes de ce nom.
• Prise en compte des risques psychosociaux.
• Permettre à la demande des salariés sur la base du volontariat des permutations d’horaires de travail, notamment sur le poste de nuit.

SOCIAL
• Ne plus avoir recours à la flexibilité, ne plus imposer d’heures et journées supplémentaires.
• Combler le sous-effectif par l’embauche de l’ensemble des CDD et intérims.
• Permettre à tous de prendre leurs congés comme ils le souhaitent ainsi que les jours de repos.
• Respect du délai pour validés et acceptés les C.A. et JDR des salariés.
• de la validation en termes de délai.
• Arrêt de toute forme de discrimination.
• Arrêt de toutes les formes de harcèlement.

Pour ne pas voir le climat social se dégradé plus qu’il ne l’est aujourd’hui dans l’usine nous attirons votre attention sur l’impérative nécessité à répondre positivement aux revendications des salariés.

Document en téléchargement :
== cahier revendicatif (version .pdf)

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Le délégué syndical Hervé Bancel et les salariés mobilisés estiment que les cartes sont maintenant dans les mains de la direction. Ils attendent qu’elle réponde immédiatement et favorablement à leurs revendications.

Ils veulent travailler dans un climat serein et  avoir des garanties quant à l’avenir de leur usine à laquelle ils tiennent.