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Soutien aux camarades de COPIREL en lutte dans l'unité pour dénoncer leurs conditions de travail en passant sur le piquet de grève entre 7h et 16h devant l’usine Copirel ZI de Costet 43300 Mazeyrat d’Allier

Les salariés de Copirel craignent de se faire endormir [Zoomdici]

Une augmentation de la cadence, des conditions de travail en berne et "un mépris de la direction" : ce sont les principaux motifs de mécontentement des salariés de Copirel, qui avaient déjà initié un mouvement de grève en 2011, pour des faits sensiblement similaires.

 

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De sept à onze matelas par heure : objectif "inatteignable" avec cette "organisation catastrophique"

Depuis trois ans, le nouveau directeur du site altiligérien aurait remis de l'huile sur le feu, "exerçant une forte pression sur les salariés", selon le secrétaire général du syndicat CGT 43, "et se montrant parfois incorrect avec notamment les salariés de la production".
C'est simple : d'une cadence de 7 matelas par heure, il a été demandé aux unités de production de grimper à 11 matelas par heure, sans aucune contrepartie financière et surtout, "sans modification du process mais avec des matelas plus lourds", poursuit le cégétiste. Un objectif qui serait "inatteignable" compte tenu de "l'organisation catastrophique" du site de Mazeyrat-d'Allier selon la délégué CGT Hélène Seguy.

 

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Certains la boule au ventre, d'autres en pleurs... et l'absentéisme progresse

Il manque parfois du fil, parfois de la mousse, parfois du tissu... L'approvisionnement en matière n'est pas à jour et bloque la production. Au point de susciter un profond mal être chez les employés.
"Beaucoup viennent avec la boule au ventre car on ne peut plus travailler, j'ai vu des collègues en pleurs et l'absentéisme progresse car on ne se sent pas du tout écoutés", proteste la déléguée syndicale, qui déplore que lors du débrayage amorcé ce vendredi 13 avril, la direction n'est même pas tenu compte de la protestation et qu'aucun dialogue n'ait été initié.

 

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"On ne demande qu'à préserver notre site et travailler dans de meilleurs conditions"

"On est très déçus et on a décidé de reconduire la grève ce lundi, et on continuera jusqu'à être reçus", prévient Hélène Seguy, qui tient à préciser : "on ne demande qu'à préserver notre site et travailler dans de meilleurs conditions. On ne demande même pas des indemnités ou des revalorisations salariales, on veut simplement un meilleur dialogue, une meilleure organisation dans le travail et surtout, du respect".

Au coeur des préoccupations des 84 salariés de Mazeyrat-d'Allier : la crainte de ne voir l'outil de travail démantelé à petit feu afin de faire chuter la productivité... et ainsi justifier une fermeture prochaine.

Jointe par téléphone, la direction n'a pas souhaité communiquer.

Maxime Pitavy
Zoomdici, 16/04/2018


 Haute-Loire : Les salariés de l'usine de matelas et sommiers Copirel, à Mazeyrat-d'Allier, sont en grève [La Montagne]

 

Depuis vendredi 13 avril au matin, spontanément, les salariés de l'entreprise Copirel, à Mazeyrat-d'Allier, ont entamé un mouvement de grève. Ils avaient alerté leur direction dès le mois de février sur leurs conditions de travail.

Ce sont des larmes qui ont tout déclenché. Celles de l’une des personnes qui travaillent à l’usine Copirel (*), à Mazeyrat-d’Allier, dans la zone industrielle en bordure de la route départementale 56, à la sortie de Langeac. Vendredi matin, peu après 8 heures, ces larmes ont généré un mouvement global. « Il y a eu un énorme ras-le-bol. On s’est dit : “on ne peut plus tenir comme ça”. Et on est sorti », résume une ouvrière.

Sur la petite centaine d’employés qui font tourner cette fabrique de sommiers et de matelas, environ la moitié est en grève. « Cela atteint presque 80 % dans les ateliers », assurent les grévistes, qui dénoncent « des dysfonctionnements dans les conditions de travail ».

Il y a eu un énorme ras-le-bol. On s'est dit : "on ne peut plus tenir comme ça". Et on est sorti.

« Épuisement professionnel, manque de personnel, cadences trop élevées, manque d’organisation, stress, pressions, manque de communication » : les représentants des salariés avaient déjà envoyé un long courrier à leur direction, au début du mois de février, pour lister tous ces « dysfonctionnements ».

Le précédent mouvement de grève à Copirel remonte à novembre 2012

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« Il y a deux ou trois ans, on était à 7 ou 8 matelas à l’heure. Là, on est passé à 11 dans les mêmes conditions de travail et avec des matelas plus difficiles », témoigne une employée. Faute de réponse et devant l’accablement de certains, ils ont décidé d’entamer un rapport de force. C’est l’intersyndicale CGT-FO qui est à la barre pour tenter d’améliorer les choses. Un représentant CFE-CGC était également là, aujourd'hui, devant le portail de l'entreprise. « L’intérêt de tout le monde, c’est de négocier et de reprendre le travail », insiste un salarié.

Aujourd'hui lundi 16 avril, le directeur du site, Ronaldo Matéo a reçu les représentants du personnel. Mais il a refusé la présence des représentants des unions départementales CGT et FO, Pierre Marsein et Pascal Samouth, venus soutenir les grévistes, à la table des négociations. Il a également assuré « n’avoir aucune déclaration à faire » à la presse.

L’usine, installée sur le site de l'entreprise Recticel, fait partie du groupe Cofel, le leader de la literie en France grâce à ses marques Bultex, Épéda et Mérinos. Cofel, dont le siège se trouve à Boulogne-Billancourt, possède cinq sites de production en France (dont celui de Mazeyrat-d’Allier) et emploie environ 800 personnes.

Pomme Labrousse
La Montagne, 16/04/2018