une cinquantaine de cheminots a assure un piquet de greve devant la gare du puy mardi apres midi avant de voter la reconduction du mouvement ce mercredi dimanche et lundi photo j taffoirin 1522788765

Mardi, la centaine de salariés de la SNCF Haute-Loire a observé le mot d’ordre national et se mobilise déjà pour les prochaines journées de grève.

 

Une cinquantaine de cheminots a assuré un piquet de grève devant la gare du Puy, mardi après-midi, avant de voter la reconduction du mouvement, ce mercredi, dimanche et lundi . Photo J. Taffoirin

« En comptant ceux qui sont en repos, nous sommes tous grévistes en Haute-Loire. De toute façon on n’a pas le choix, il faudra tenir sur la durée. » Les cheminots rappellent que l’ensemble des lignes en Auvergne, hormis celle qui relie Clermont-Ferrand à Paris, est classé de 7 à 9, soit « les pires notations sur une échelle qui va de 1 à 9 ».

La crainte de la privatisation

Selon eux, « même lorsque des travaux sont effectués, comme les 40 millions injectés sur la partie altilligérienne entre Le Puy-en-Velay et Saint-Étienne, aucun gain de temps n’a été enregistré ». Ils ajoutent : « Les financements prévus n’ayant finalement pas été au rendez-vous, les trains devront circuler plus lentement qu’avant, comme c’est le cas du côté de Saint-Georges-d’Aurac. »

Une de leur crainte est liée à l’ouverture à la concurrence. Selon Xavier Bousset, secrétaire général des cheminots CGT (le seul syndicat représenté dans le département dans le rail), « ça consistera uniquement en une privatisation des grandes lignes Paris-Lyon-Marseille, tandis que les autres lignes resteront à la charge des conseils régionaux ». Mais les cheminots ne sont pas que dans la dénonciation.

En Haute-Loire, ils ont des propositions à faire valoir. « Il faut créer une offre car, sinon, on aura beau jeu de nous rétorquer que le train ce n’est pas pratique », précise le leader syndical. Ils proposent d’ouvrir une desserte ferroviaire urbaine dans les communes en périphérie du Puy-en-Velay ; de rouvrir les gares de Paulhaguet et Darsac ; d’améliorer la grille horaire du Cévenol avec un train de nuit ; de remettre un contrôleur dans tous les trains ; de créer un espace vente à Yssingeaux ; et d’agrandir le parking de la gare Bas-Monistrol.

6 Mardi, 6 allers-retours étaient proposés, contre 21 trains Le Puy/Saint-Étienne et 7 liaisons entre la gare de Bas-Monistrol et Saint-Étienne.
Si les 9 000 kilomètres de lignes en Auvergne sont fermés, nous perdrons tous nos emplois. Le vrai sujet est là, il ne faut pas se focaliser sur le statut des cheminots
Xavier Bousset, secrétaire général des cheminots CGT

James Taffoirin
Le Progrès, 04/04/2018