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Une cinquantaine de salariés de Carrefour Brioude ont débrayé, ce samedi matin, devant la grande surface.

 Une cinquantaine de salariés de Carrefour Brioude, accompagnés de représentants syndicaux locaux, étaient, ce samedi matin, mobilisés devant la grande surface brivadoise, le temps d'un débrayage qui a duré une partie de la matinée. Une première, comme le notait une employée : « Je n'avais jamais vu de grève ici. »

Je n'avais jamais vu de grève dans ce magasin

La mobilisation répondait à l'appel national lancé par les syndicats du groupe. Un appel qui trouvait des échos locaux : « Ici, le premier motif de mobilisation est celui de la baisse des primes de participation, expliquaient les délégués du personnel, Delphine Soissons et Bruno Garlaschi. Elles ont été divisées par dix depuis l'an dernier. De 600 €, on passe à environ 57. Les actionnaires, eux, ne toucheront pas moins. »
Baisse de primes et mobilisation solidaire

L'autre motif de mobilisation était de faire preuve de solidarité avec les employés du groupe Carrefour menacés par des suppressions d'emplois dans le cadre du grand plan présenté par le Pdg du groupe, Alexandre Bompard. « La direction a annoncé la suppression de 2,400 emplois. Et de nombreux magasins vont passer en location gérance. Ce qui implique, pour le personnel qui y travaille, des risques de perte d'emploi, et une perte des acquis obtenus par les accords de groupe. Ici, nous ne sommes pas touchés. Mais ce n'est pas le cas à Monistrol-sur-Loire, qui doit passer en franchisé. Aujourd'hui, nous agissons par solidarité avec tous ces employés menacés. »

Flyers, dialogue et pétition

Ce samedi matin, les employés de Brioude n'ont pas bloqué le magasin, où des remplaçants temporaires avaient été mobilisés aux caisses par la direction pour assurer le fonctionnement de l'enseigne. « Ici, nous n’empêchons pas les clients de rentrer, nous leur proposons seulement d'être solidaires en allant exceptionnellement chez nos concurrents. »

Après avoir été délogés du rond-point par les gendarmes, ils ont occupé l'entrée de la grande surface, en distribuant des flyers, en discutant avec les clients qui le souhaitaient et en faisant signer des pétitions, le tout en appliquant la règle immuable du « Sbam », que l'enseigne ne manque jamais de rappeler à ses salariés : « Sourire, bonjour, au revoir et merci. »

Pierre Hébrard
La Montagne, 31/03/2018