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Le Progrès 3/06/2014

Siaugues-Sainte-Marie. Réclamant des augmentations pour tous les employés, à commencer par les bas salaires, le personnel de l’usine de traitement et revêtement des métaux est en grève depuis lundi matin et ralentit le fonctionnement de la production.

Le site de production de Diehl Power Electronic, à Siaugues-Sainte-Marie, tourne au ralenti. Depuis lundi matin, à l’appel de la CGT, près de la moitié du personnel (essentiellement dans les services de production et de maintenance) est en grève pour dénoncer « l’attitude et les provocations de la direction » lors des négociations annuelles obligatoires.

La direction envoie un huissier

Les représentants du personnel réclament une revalorisation générale des salaires de l’ordre de 80 centimes d’euro par heure pour les bas salaires et de 50 centimes pour le reste du personnel hors cadre. « L’activité va mieux depuis juin 2013 et fera 625 000 euros de bénéfices cette année et 1 million d’euros les deux prochaines années », explique Christian Charbonnel, délégué syndical CGT.

De son côté, la direction n’est pas encore entrée à la table des négociations et propose, selon la CGT, une augmentation de 0,6 % sur la masse salariale « répartie selon la tête du client », regrette Pierre Marsein, secrétaire général adjoint de l’union départementale CGT.

Les salariés grévistes réclament donc une égalité de traitement et espèrent « récupérer ce à quoi nous avons le droit ». Selon eux, depuis que le site Diehl est né à Siaugues-Sainte-Marie (issu d’une division de la PEM), les cadences dans la société ont augmenté de 30 %.

Pour afficher leur détermination, les ouvriers affirment pouvoir durcir le mouvement jusqu’à être entendus par la direction. En attendant, faute d’augmentation, c’est un huissier que celle-ci a envoyé aux grévistes, mardi matin, pour leur demander de déplacer leur piquet en dehors de la zone de manœuvre des camions.
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C’est le nombre de salariés du site Diehl de Siaugues-Sainte-Marie. La société est spécialisée dans le traitement de surface des métaux par électrolyse. Les matières sont ensuite utilisées dans la téléphonie ou l’automobile.

Article et photo de Rémi Barbe
Le Progrès 3 juin 2014