greve agents de la ville du puy 3492438Presse : L'Eveil, 15/11/2017

Une partie des agents de la Ville du Puy se mobilisait mardi [14/11/2017], à l’appel de la CGT, pour refuser l’harmonisation des règles de travail avec le CCAS et l’Agglomération.

La Ville du Puy, le CCAS (Centre communal d’action sociale) du Puy et la Communauté d’agglomération représentent un effectif d’environ 1.200 salariés. Ces derniers sont assujettis à des règles différentes selon leur collectivité d’origine.
Localement, la nouvelle agglomération agrandie et mutualisée doit voter ses principales règles de gestion du personnel, « par soucis d’équité entre les agents ».

Passage de 1.533 heures annuelles à 1.607 heures

Parallèlement, ce type de collectivité doit instaurer un nouveau régime indemnitaire pour ses agents, « tenant compte de leurs fonctions, des suggestions, de l’expertise et de l’engagement professionnel ».

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La CGT de la mairie et du CCAS du Puy refuse, pour l’instant, cette négociation et évoque « un recul social » : « Nous refusons de passer de 34 jours de congés payés à 28 jours, qui serait la conséquence du passage de 1.533 heures annuelles à 1.607 heures ». En clair, c’est l’accord des 35 heures obtenu en 2002 et amélioré en 2011 qui pose problème. De plus, la CGT, par la voix de son délégué Gérard Rivals, s’inquiète concernant le régime indemnitaire des agents, qui « pourraient perdre, selon les cas, environ 400 € de primes par an (catégorie C) ».
Le syndicat CGT a donc quitté le groupe de travail installé au printemps et s’oppose à toute hypothèse de modification des règles de gestion du temps de travail, compte tenu de l’absence d’obligation légale de la faire.
De son côté, Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay, rappelle que la Chambre régionale des Comptes considère l’accord 35 heures des agents de la ville comme étant « très favorable, avec 1.533 heures par an au lieu de 1.607 selon la loi, ce qui induirait la perte pour la collectivité de 20 emplois en équivalent temps plein, soit un coût total salarial estimé à 707.000 € ».

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La collectivité ajoute que « Cet accord favorable n’a pas empêché la Ville et son CCAS de connaître un taux d’absentéisme important (12,15 % en 2015) ni de voir les heures supplémentaires payées croître exponentiellement ».
Fort de ce constat, la Ville souhaite un accord dont l’objet est la mise en place de primes liées à la manière de servir et à l’investissement du personnel, une véritable incitation financière à la protection sociale des agents et un accord 35 heures qui corresponde à la fois aux normes juridiques, tout en tenant compte des situations particulières, notamment par l’instauration de jours d’ancienneté.

Article et crédit photo : Cédric Dedieu