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Presse : L'Eveil, 30/09/2017

120 salariés se sont mobilisés devant l’hôpital Sainte-Marie, au Puy. Des pleurs le matin devant la pointeuse, des démissions en cascade, des arrêts maladie prolongés et des absences qui ne sont pas remplacées, des plannings aléatoires et une jeune infirmière rouée de coups par un patient…

Tous ces dysfonctionnements pointés du doigt par les délégués syndicaux CGT et FO sont le fruit d'un même mal : le manque criant de personnel à l'hôpital ! C'est cette anomalie, à l'origine d'une « dégradation considérable des conditions de travail et notamment cet été », que 120 salariés de Sainte-Marie ont dénoncé, vendredi matin.

Après une réunion d'information, tous se sont mobilisés devant les grilles de l'hôpital pour faire entendre leur souffrance. « Les personnels sont à bout, alerte Bernard Carlier. La structure manque de médecins et les méthodes de management font des dégâts. Les salariés sont dévalorisés », poursuit le délégué syndical CGT qui estime que, face à ces maux, « la direction se retranche derrière les restrictions budgétaires. Trop, c'est trop », peste-t-il.

Pour « éviter l'hémorragie », les représentants des organisations syndicales réclament de la cohérence dans les plannings, le respect du temps de pause et des horaires de venue des médecins dans les services, l'arrêt des intimidations verbales, des appels pendant les congés et du glissement des tâches, l'arrêt de la banalisation de la violence, le remplacement de toutes les absences et une politique managériale adaptée.

Si leurs revendications ne sont pas entendues, les salariés se disent prêts à se mobiliser deux heures, tous les mois. « On ne lâchera pas cette fois », promet Bernard Carlier.

Ophélie Crémillieux