Ils estiment que prochainement on connaîtra des déserts médicaux hospitaliers en plus des déserts médicaux liés à l’absence de médecins. Et ils dénoncent un manque de moyens qui nuit au bon fonctionnement des hôpitaux de Haute-Loire. Par exemple, la CGT estime qu'il faudrait 200 équivalents temps plein à Emile-Roux pour y retrouver un fonctionnement normal.
__________
Les personnels ont répondu à l’appel de FO et de la CGT mardi
Une aide-soignante pour 66 lits à Craponne cet été : un exemple parmi tant d'autres dénoncé mardi après-midi dans les rangs des manifestants, signe avant-coureur d'une santé déliquescence dans le département.
« Au Puy, les urgences ne sont pas épargnées »
Parmi eux, des personnels hospitaliers du Puy, Sainte-Marie, Brioude, Craponne, Langeac et Yssingeaux, mais aussi des Ehpad et des organismes sociaux, ainsi que des élèves infirmiers du Puy.
Les manifestants dénonçaient « une charge de travail et des cadences qui rendent les conditions de travail des personnels de santé catastrophiques ».
Conséquence : une dégradation des soins pour le patient, dans leur accès, leur qualité et leur proximité.
« On connaît des déserts médicaux libéraux, demain on aura des déserts médicaux hospitaliers », soulignait-on dans les rangs des manifestants.
Au Puy, ce n'est pas mieux semble-t-il avec « des conditions de travail de plus en plus difficiles avec des effectifs tendus, les urgences ne sont pas épargnées et les personnels sont à la course permanente », et à Brioude, « une situation dramatique ».
En psychiatrie, c'est la même chose : « l'hôpital Sainte-Marie a déjà perdu 20 postes en 2015, il voit son budget amputé de 400.000 euros cette année pour combler le déficit de la Sécurité sociale », cela sans compter les fermetures de lits.
Des revendications
Les revendications des manifestants sont les suivantes : des créations de postes, l'arrêt des fermetures de lits et services, le blocage des GHT (Groupements hospitaliers de territoire), des regroupements d'établissements « qui favorisent les déserts médicaux », des moyens budgétaires, l'opposition aux ordres professionnels, l'ouverture de négociation sur les salaires et enfin, l'abrogation de la loi HPST et la loi Santé.
La détermination ne faiblit pas : « Si on n'est pas entendu, on est prêt à manifester à Paris et continuer le combat ».
Nathalie Courtial