Le Progrès 9 mai 2014
Le Puy-en-Velay. Dans l’unité retrouvée, les organisations dénoncent « un malaise » et appellent à la mobilisation, jeudi, pour les salaires, l’emploi, les missions publiques… Bref, pour exiger « une autre politique ».
Les syndicats de fonctionnaires ont sorti la calculette. Compte tenu du gel du point d’indice depuis 2010, ils estiment que c’est 8 % de perte sur salaire au 1er janvier 2014, soit 96 euros par mois pour un revenu mensuel de 1 200 euros net. Et quand on leur annonce un plan de rigueur et des amputations budgétaires massives, c’est une raison de plus pour appeler à l’action dans la rue et à la grève. Ce sera le 15 mai, dans une très large unité, puisque la CGT, FSU, UNSA, CFDT, CFTC et Solidaires seront présents, « ce qui montre bien le malaise », précise Alain Eyraud pour la CGT.
Un malaise sensible dans les hôpitaux et maisons de retraite comme l’explique Corinne Michel, CGT Santé et action sociale : « On manque de personnels, ce qui implique un glissement des tâches. La variable d’ajustement c’est toujours le personnel et il y a des gens fatigués. De plus, on met à mal la reconnaissance de la pénibilité. Les gens vont devoir travailler plus longtemps. On se demande comment on va faire pour tout passer en ambulatoire. »
Du côté des agents territoriaux, le constat n’est pas plus brillant : « On nous donne des primes pour rattraper le cours du SMIC », explique-t-on en prédisant un sombre avenir : « On annonce la réduction du nombre de communes à 50 en France. Quelles seront les conditions de travail pour les agents ? Déjà que les collectivités ont plus de missions et moins de moyens ».
Deux témoignages parmi tant d’autres, d’où une longue liste de revendications portant sur les salaires, les conditions de travail, la reconnaissance des qualifications, la décentralisation…
Rassemblement et manifestation le 15 mai à 10 h 30, place Cadelade, au Puy-en-Velay.
Article de Christophe Teyssier