1er mai 2016 manifestation cpUD

Presse : L'Eveil, 01/05/16

Entre 300 et 400 personnes ont bravé le vent cinglant dimanche matin au Puy-en-Velay. Le cortège (dans lequel étaient représentés les intermittents et des représentants de Nuit debout) est parti de la place Cadelade pour s'arrêter quelques centaines de mètres plus loin. Le podium des 15 km servait aux prises de parole. La traditionnelle manifestation du 1er mai avait valeur de symbole, plus que d'habitude, alors que débute mardi le débat parlementaire sur la loi El Khomri.

Pour les organisations syndicales présentes, FO, CGT, FSU, Solidaire "s'attaquer au temps de travail et au code du travail c'est un recul social sans précédent".  Désormais les assemblées générales décideront de la suite à donner au mouvement.

Le symbole était trop fort, l'occasion trop belle, en ce dimanche 1er mai 2016, pour Pascal Samouth responsable de l'union départementale FO qui ne manquait pas de rappeler : "C'est un jour anniversaire, ne l'oublions pas : il y a 80 ans, en 1936, par la grève les organisations syndicales ont conquis les 40 heures et les conventions collectives. Le premier gouvernent qui a mis en place le principe de faveur, c'était le Front populaire. Aujourd'hui, ce gouvernement-là est en train de casser ce principe de faveur avec la loi El Khomri. Nous ne laisserons pas défaire ce que nos anciens ont conquis".

La CGT parlait d'un projet de loi qui est "une machine à broyer le droit des salariés". Les organisations syndicales réaffirmaient dimanche leur volonté de le voir retiré.
Si d'aucuns disaient publiquement espérer encore que la réforme El Khomri n'arrivera pas à son terme, d'autres semblaient plus pessimistes. Même les vendeurs de muguet chahutés par le vent faisaient grise mine.
Un manifestant regrettait : "Si les gens ne se mobilisent pas davantage dans les prochains jours, qu'ils ne prennent pas la mesure de l'enjeu, il ne faudra pas qu'ils viennent pleurer après".