090416 brioude manif 9 avril loi travail

Presse : La Montagne, 10/04/2016

Les manifestants sont allés faire demi-tour au rond-point de Paris.
Les manifestants contre la loi El Khomri ont battu le pavé brivadois hier. Entre 150 et 200 personnes se préparant déjà à la prochaine mobilisation du 28 avril.

Entre 150 et 200 personnes (126 selon la gendarmerie) ont battu le pavé brivadois, hier matin, afin de s'opposer à la loi El Khomri. Guidés par Myriam Chevalier-Bonnour et Guy Thonnat, responsables locaux de la CGT et FO, les manifestants répondaient ainsi à l'appel national intersyndical contre la loi travail.

Dans l'agitation des drapeaux et le tintement des cornes de brume, le cortège s'est élancé de la place de la Mairie dans les rues brivadoises après les discours des deux représentants syndicaux. Le mot d'ordre étant le même qu'au national : « La loi El Khomri casse les fondements même du code du travail.

[…] C'est la loi de trop pour les travailleurs, insistait Myriam Chevalier-Bonnour. […] La CGT réaffirme fermement la revendication de retrait de ce projet de régression sociale et la nécessité d'obtenir de nouveaux droits. Ce projet est irrespectueux des droits, condition de travail et de vie des générations actuelles et à venir. Qui peut croire qu'en facilitant les licenciements ont va créer de l'emploi [et] qu'en travaillant plus longtemps on va réduire le chômage ? »

Pour FO, il s'agissait d'amplifier l'écho de la mobilisation du 31 mars dernier : « Nous savons que gagner sur le retrait de la loi El Khomri, faire reculer le Gouvernement, ce serait ouvrir la voie de l'action efficace pour toutes les revendications, pour les salaires contre l'austérité, pour les statuts contre les réformes funestes en cours dans différents secteurs », arguait Guy Thonnat.

Les deux organisations ont largement appelé à participer à la mobilisation nationale prévue pour le 28 avril prochain et qui devrait, pour la Haute-Loire, être centralisée au Puy. Guy Thonnat dessinant, à la fin de son discours, un possible futur appel à la grève jusqu'au retrait de la loi.

Le cortège d'hier a emprunté la rue du commerce et les boulevards avant de revenir à la mairie par la rue Sébastopol, en plein marché et non sans avoir fait une halte devant le siège brivadois du Parti socialiste. L'occasion pour les représentants syndicaux de placarder plusieurs messages sur la vitrine : « Oui au travail, non à l'esclavage », « C'est quoi un CDI ? Demande à tes parents » ou encore « 1916 chair à canon, 2016 chair à patron ».

Pierre Hébrard