260116 manif fonction publique le puy

Zoomdici, 26/01/16

Syndicats et forces de l'ordre s'accordent sur le chiffre de la mobilisation de ce mardi au Puy : près de 600 personnes pour des revendications multiples.

Ils sont près de 600 à avoir défilé dans les rues du Puy ce mardi 26 janvier 2016 en fin de matinée à l'appel de l'intersyndicale CGT43, FO, Solidaires et FSU. Dans les rangs de ce défilé interprofessionnel en cette journée de grève nationale, beaucoup de fonctionnaires pour la hausse des traitements (salaires), mais aussi quelques employés du privé, notamment du secteur de la santé, comme les maisons de retraite.

Maxime Peyroux est responsable CGT fonction publique territoriale en Haute-Loire. Il se dit « très agréablement surpris » par la mobilisation, s'attendant à « un petit peu moins de 300 personnes ». Il explique sa priorité.
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Corine Michel, elle, est secrétaire de l'Union départementale CGT santé et action sociale, pour le privé et le public. Elle décrit des personnels au bout du rouleau.
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Parmi les manifestants, ce mardi, de nombreux enseignants ont également tenu à être présents. D'ailleurs, le nombre de grévistes en Haute-Loire dépasse largement la moyenne académique (voir ci-dessous*). C'est dans les collèges que la mobilisation est la plus forte, en raison, notamment de la contestation qui se poursuit contre la réforme du collège. Les professeurs y sont 28,25 % à ne pas avoir assuré leurs cours dans le département ce mardi, contre 17,42 % dans l'ensemble de l'Auvergne.
Parmi ces grévistes, le collectif L'EPI (Langeac, Enseignants, Parents, Indisciplinés), né au collège de Langeac et qui compte une centaine de membres aujourd'hui de Clermont-Ferrand au Puy : enseignants, mais aussi parents, grand-parents, élèves et simples citoyens qui demandent l'abrogation de la réforme. Si certains sont montés à Clermont-Ferrand manifester, Anne-Sophie Chalembel, professeur de lettres classiques au collège de Sainte-Florine, et une quinzaine d'autres membres du collectif sont venus battre le pavé ponot, bonnet phrygien sur la tête, en signe d'attachement aux valeurs égalitaires de la République. Elle fait partie des près de 5 000 personnes qui ont signé la pétition en ligne contre la réforme du collège. Voici pourquoi elle a choisi de manifester ce mardi.
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Selon le Snes-FSU, en rapportant le nombre de grévistes au nombre de professeurs ayant cours, la mobilisation dépasse les 50% dans les collèges de Haute-Loire.
Du collège, on passe aux écoles. Thomas Decoeur est responsable départemental du Snuipp-FSU, l'un des syndicats du premier degré.  L'instituteur manifeste pour les salaires et le pouvoir d'achat. Tel un homme sandwich, il arbore un graphique à bâtons sur sa poitrine.
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Tous ont convergé de la place Cadelade à la place du Breuil en fin de matinée, avec une prise de parole des représentants syndicaux devant la préfecture.
Dès ce mercredi, une rencontre intersyndicale au niveau national est prévue pour discuter des suites à donner au mouvement en fonction de la mobilisation à travers le pays ce mardi.

Les enseignants de Haute-Loire plus motivés que leurs homologues auvergnats
A l'occasion de la grève interprofessionnelle nationale de ce mardi 26 janvier 2016, le rectorat de Clermont-Ferrand a comptabilisé les enseignants grévistes.
En Haute-Loire, la mobilisation a été plus forte que la moyenne académique (qui regroupe les quatre départements auvergnats). Ainsi, 28,25 % des professeurs de collège sont en grève ce mardi en Haute-Loire (contre 17,42 % dans l'ensemble de l'académie). Ils protestent notamment contre la réforme du collège.
En lycée professionnel, 25 % des professeurs sont absents ce mardi matin en Haute-Loire (contre seulement 5,87 % dans l'académie).
En lycée général et technologique, 5,29 % des enseignants sont en grève en Haute-Loire (2,92 % dans l'académie).
Et dans le 1er degré (maternelle et élémentaire), 11,59 % des instituteurs du département sont en grève (6,95% au niveau académique).

Annabel Walker