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Les violents attentats du 13 novembre 2015 ont ensanglanté Paris. Des centaines de morts et de blessés sont à déplorer. Nous sommes horrifiés.

Nous rendons hommage à ces centaines de victimes innocentes et apportons à leur famille et à leurs proches notre pleine solidarité. Nous pensons également à celles et ceux qui, sans être blessés physiquement, ont été marqués, traumatisés, par ces violences inouïes.

Nous saluons les agents des services publics de sécurité et de santé qui sont intervenus dans cette sombre nuit parisienne pour protéger, secourir et soigner les habitants, les travailleurs, les promeneurs, les visiteurs, les supporters.

Ce terrible 13 novembre ne doit pas être l’occasion de restreindre les libertés publiques : nous sommes préoccupés par l’instauration de l’état d’urgence et les éventuelles conséquences pour les salarié-es et citoyens en France. Il serait paradoxal que les manifestations syndicales des prochains jours ne puissent pas se tenir alors qu’elles ont pour thèmes centraux les libertés, le droit, et la lutte contre les violences patronales, les violences faites aux migrants et les violences faites aux femmes.

Nous considérons que pour assurer la vie des citoyens du pays, une réorientation politique est nécessaire ! Une politique qui rejette le terrorisme de Daesh, mais qui arrête également d’alimenter toutes sortes d’amalgames de nature raciste et xénophobe, qui d’ailleurs prospèrent sur des terrains marqués par le chômage et l’exclusion sociale. Une politique qui mette fin aux coupes budgétaires dans la culture, l’éducation, la prévention, les services publics, la santé…

Pour combattre le terrorisme, nous ne pouvons nous satisfaire d’un instantané. Les enjeux géopolitiques, l’impérialisme, les intérêts économiques liés notamment à l’énergie, au marché de l’armement, portent une lourde responsabilité dans les conflits armés du proche et du moyen orient.

La CGT se bat pour la paix dans le monde. La prévention des conflits, la lutte contre le terrorisme, le maintien de la paix sont indissociables du développement économique, social de tous, de la justice, de l’égalité, de la démocratie.

Nous appelons les travailleurs à développer entre eux les liens solidaires, non seulement pour être rassemblés dans ce moment tragique, mais aussi pour concourir à en finir avec les racines de cette violente société en crise. L’heure n’est donc pas à la démobilisation sociale au nom d’une « unité nationale », bien au contraire.

Le 16 novembre 2015
Le bureau de l’UD CGT Haute-Loire