Myriam Chevalier Bonnour cgt brioude

La Montagne, 13/11/15

La CGT brivadoise vient de changer de secrétaire général. Myriam Chevalier Bonnour continuera toutefois de travailler aux objectifs premiers du syndicat dont la sauvegarde de l’emploi.
Désirant prendre du recul, Laurent Batisson a laissé sa place de secrétaire général de l’Union locale. Myriam Chevalier-Bonnour a été élue pour lui succéder.

La tête change, pas le combat
Réunie en assemblée générale, lundi soir, dans la salle Allier du bâtiment de l'Instruction, l'Union locale (UL) de la Confédération générale du travail (CGT) de Brioude a changé de secrétaire général. Restant secrétaire adjoint en charge du secteur privé, Laurent Batisson a laissé sa place, suite à un vote à l'unanimité des délégués présents, à Myriam Chevalier-Bonnour.

Aidés des adhérents, les membres du bureau (*) s'attaqueront aux missions de l'UL et le syndicat en général. « La première est de redynamiser le syndicalisme, explique Laurent Batisson. On est très pris par les problèmes les plus proches de nous et on a tendance à prendre du retard sur certains sujets nationaux. » Deux sont en effet actuellement dans le viseur de l'organisation syndicale : les négociations sur les retraites complémentaires Agirc Arrco et la refonte du Code du travail. Cette dernière est d'ailleurs envisagée comme une « catastrophe » par l'UL. « Notre outil, c'est le droit, c'est le Code du travail. Il nous protège encore un peu, il faut le préserver », insiste Laurent Batisson.
Quant à la crise d'adhésion, ils ne la nient pas. « Elle a toujours été là. Mais il y a surtout un manque de développement là où nous ne sommes pas », nuance Laurent Batisson. Lui qui, lors des permanences de la CGT, prises d'assaut par les nombreux salariés et cadres en besoin de conseils (droits à la retraite, ruptures de contrats…) essaye, parfois désespérément, de faire comprendre l'importance de se syndiquer.

Objectif 32 heures
D'autres combats nationaux sont également dans le viseur de l'UL. « La grande ligne sera le lancement de la campagne pour les 32 heures », souligne la nouvelle secrétaire générale, Myriam Chevalier-Bonnour. « La réduction du temps de travail peut être un progrès pour l'emploi. Le passage aux 35 heures a été la dernière fois où l'on a réussi à créer de l'emploi dans le pays », insistait, lors de la réunion, Laurent Batisson.
En plus de tout cela, l'UL continuera évidemment à travailler en soutien aux syndicats de site. « Car ce sont eux qui sont au cœur des luttes », soulignait Myriam Chevalier-Bonnour. L'union locale reste l'échelon territorial du mouvement national, avec comme ligne la sauvegarde de l'emploi et les combats pour les salaires.

La preuve par l'exemple à la Snop
Un combat qui peut porter ses fruits, comme l'expliquait Joël Dumas, délégué syndical CGT à la Snop Brioude : « Notre entreprise a eu des résultats excellents cette année. Par un rapport de force, nous avons réussi à obtenir des avancées : 80 € d'augmentation salariale, les mêmes garanties de mutuelle pour tous, des primes… »
Le bureau insistait par ailleurs sur le besoin de formation des syndicalistes afin de mener à bien ces différentes missions.
Sur un autre plan, la fête du 1 er mai à Brioude s'est avérée une réussite, « bénéficiaire de 72 euros », expliquait le trésorier adjoint, Christian Caillé. Une nouveauté que l'UL songe à renouveler au plus tôt.
(*) Auxquels s'ajoutent Xavier Bousset, secrétaire adjoint en charge du public, Michel Vincent, trésorier et Christian Caillé, trésorier adjoint.


Pierre Hébrard