170915 manifestation reforme college inspection academique vals le puy

Presse (L'Eveil du 17/09/15), Communiqué de la CGT Educ'action, tract

Comme partout en France, répondant à l'appel national de différents syndicats, des professeurs des collèges de Haute-Loire étaient en grève ce jeudi. Une partie des grévistes avaient fait le déplacement pour se rassembler jeudi vers 10 h 30 devant les locaux de l'inspection académique à Vals-près-le-Puy. L'occasion pour les représentants des différents syndicats présents (FO, CGT, et le SNES pour les principales en Haute-Loire) de rappeler leurs revendications contre la réforme des collèges mise en place par la ministre de l'Education Nationale Najat Vallaud-Belkacem.

Difficile de connaître jeudi matin avec précision l'ampleur de la mobilisation en Haute-Loire. Certains collèges semblaient avoir bien suivi le mouvement. Des professeurs évoquaient ainsi 60 % de grévistes au collège public de Craponne-sur-Arzon et près d'un tiers (soit une quinzaine) au collège de Monistrol-sur-Loire contre 15,8 % de grévistes au niveau national d'après le ministère.
Les grévistes demandaient l'abrogation pure et simple de cette réforme "qui n'apportera aucune amélioration, ni pour les élèves, ni pour les personnels". Une réforme dont la mise en place doit se faire à la prochaine rentrée en septembre 2016. Les organisations syndicales souhaitaient "la réouverture des discussions". Des discussions bien mises à mal dès le mois de mai lorsque les décrets d'application de la réforme avaient été publiés au lendemain du premier appel à la grève. "C'est du jamais vu" se lamentait un professeur retraité de l'Yssingelais venu soutenir le mouvement.
Les organisations syndicales dénonçaient justement "le refus de la ministre de tout dialogue réel, et sa volonté d'imposer sa réforme du collège contre l'avis de la grande majorité des personnels concernés".
Concrètement, en plus des professeurs de latin-grec qui craignent de se retrouver sur la touche, les professeurs grévistes dénonçaient jeudi un enseignement différent dans chaque collège avec la nouvelle marge d'autonomie de 20 % laissée aux établissements pour fixer leur emploi du temps. "Il y a 5000 collèges en France et chacun proposera un enseignement différent" regrettait FO jeudi matin. "Sans compter que le nombre d'heures d'enseignement va beaucoup chuter avec, sur les quatre années de collèges, 400 heures de cours en moins, soit près d'une demie année en moins sur 4 ans".
A l'issue des prises de paroles, une délégation représentant les différentes organisations syndicales, était reçue par l'inspecteur d'académie Jean-Williams Semerraro.

Rédaction, crédit photo : L'Eveil

  • Communiqué de la CGT Educ'action

Il est temps de gagner la démocratisation du collège unique !

La CGT Educ'Action est contre toutes ces réformes qui remettent en cause l’école de la République, le principe d’égal accès de tous à l’école, dans le primaire, au collège et au lycée général comme professionnel. C’est une attaque libérale en règle au nom de quelques économies sur le dos des citoyens.

Malgré la réussite des journées de grève du printemps et le fort mécontentement des personnels, le Ministère persiste dans sa stratégie de passage en force et après avoir publié décret, arrêté et circulaire, le voilà qui entonne l’air du « tout va bien ». Face à cette politique qui cherche à contraindre mais ne convainc pas, la mobilisation doit se poursuivre et s’amplifier. Cette réforme poursuit une vision de plus en plus inégalitaire de l’Ecole en dépit d’un « plan com » bien huilé.
Alors que le collège unique a toujours manqué des moyens nécessaires à la démocratisation pour que toutes et tous réussissent , le gouvernement opte pour une réforme sans moyens au service d’une idéologie libérale…

La CGT Educ'Action exige donc l’abandon de cette réforme et l’ouverture d’une large concertation sur le collège.
Pour nous, il est temps de gagner la démocratisation du collège unique. Cela passe par une politique ambitieuse, en termes de moyens et de pédagogies, qui permette la construction collective d’une culture commune et rompe avec la vision élitiste de l’Ecole.
Le collège doit être le pivot d’une Ecole émancipatrice, obligatoire de 3 à 18 ans.

Etienne Sollin, 14 /09/2015

Document en téléchargement :
== Tract (sept. 2015) : "Réforme du collège : Pour la CGT-Éduc'action c'est toujours NON !"