Presse : La Montagne, 15/09/15
Déclaration du RESF43 / Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et sans-papiers

A l'appel d'un collectif pour l'accueil des migrants et des réfugiés, ils étaient environ 200 personnes à se masser, samedi matin, devant les grilles de la préfecture du Puy-en-Velay.
La manifestation avait aussi pour but de faire circuler une pétition demandant « des conditions d'accueil dignes, non restrictives et sans discriminations entre les origines géographiques, ethniques ou autres ».

Dans ce collectif organisateur, on retrouve nombre d'associations qui s'occupent d'accueil et d'assistance aux réfugiés et aux sans-papiers. Parmi elles, Claire-Marie Brochier  présidente de la section 43 de la Ligue des droits de l'homme, a déclaré, en parlant du gouvernement, « les actions entreprises étaient bien loin dans des discours », qu'il fallait suspendre le traité de Dublin (relatif à l'entrée de migrants sur le territoire européen), puis le renégocier et « organiser un grand débat public » sur l'accueil des migrants, avec toute l'aide et l'assistance nécessaire. Un changement des façons de faire pour que « cesse l'intolérable ».

Pas de « concurrence entre migrants »

Christine Chevalier de Réseau éducation sans frontières 43 (RESF) est également intervenue au micro. Elle ne veut pas « qu'une concurrence s'installe entre immigrés, quelque soit le motif, d'où qu'ils viennent ». En effet, les associations craignent que l’accueil des 24000 Syriens se fasse au détriment d’autres communautés qui fuient leur pays. Après quelques chiffres nationaux, elle a abordé le cas de quelques réfugiés de Haute-Loire. Comme celui de la famille albanaise à Laussone, qui a été expulsée dès la fin des cours d'une des enfants scolarisées en juillet. Moins de trois mois plus tard, la mère est de retour en France avec ses enfants pour demander un statut de réfugié, quant au père, il aurait été enlevé en Albanie et « dont on est toujours sans nouvelle ».
Christine Chevalier a aussi rappelé les souffrances endurées par tous ces gens. « Cette année, ce sont plus de 3.000 corps ramassés sur les plages européennes, mais pour combien de morts de soif dans le désert lybien, sur les barbelés de l’enclave espagnole de Ceuta et partout ailleurs ».
A cela, elle ne veut pas ajouter des mois de souffrance psychologique dans l’attente d’un statut ou à vivre au jour le jour dans la rue ou une chambre d’hôtel en France. « Nous voulons des ponts, pas des murs ! ». a-t-elle conclu.

Déclaration RESF43 / Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et sans papiers (dont est membre la CGT 43)
lu par Christine Chevalier, devant la préfecture du Puy-en-Velay

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== Des ponts, pas des murs ! (.pdf)