drapeau syndicat mineurs brassac les mines

Mon43, 26/06/2015

La CGT fête ses 120 ans d'existence. Depuis ce jeudi 25 juin, une exposition retrace, dans les locaux du syndicat altiligérien au Puy-en-Velay, les grandes luttes syndicales en France ainsi qu'en Haute-Loire. 120 ans d'histoire sur le plan national, des locaux tous neufs inaugurés en janvier dernier… L'occasion était à saisir pour marquer le coup, du côté de la CGT de Haute-Loire. Et revisiter un passé teinté de luttes, d'espoirs, de joies… mais aussi de déceptions.

Jeudi 25 juin, l'Union départementale CGT a inauguré, dans le hall d'accueil de son antenne rue de la Passerelle au Puy-en-Velay, une exposition « qui nous permet de revisiter l'histoire, celle des grandes luttes syndicales en France mais également en Haute-Loire », expliquait Raymond Vacheron, ancienne figure de proue de la CGT 43, quarante ans de militantisme dans la peau, qui a passé le témoin voilà maintenant deux ans.

Une exposition visible jusqu'au 3 juillet

En présence d'Alain Eyraud, secrétaire général de l'UD CGT 43, de plusieurs témoins de l'épopée de la délégation départementale, de représentants d'autres centrales (FO, UNSA, FSU…) mais aussi de François Duteil, représentant de l'institut d'Histoire sociale (IHS), Raymond Vacheron s'est attardé, lors de l'inauguration de cette exposition (visible pour le public jusqu'au vendredi 3 juillet 2015), sur les débuts du syndicalisme local, qui s'est construit autour des mineurs de Sainte-Florine. Il rappelait ainsi que les mineurs seront les premiers à adhérer à la CGT sur le département : « En 1904, le syndicat de mineurs de Brassac-les-Mines / Sainte-Florine est représenté au 8e congrès confédéral de la CGT. Il est bien le seul du département ». Un hommage illustré, sur les lieux de l'expo, par différents paragraphes ainsi qu'un drapeau du syndicat des mineurs qui a d'ailleurs été installé sur les lieux de l'exposition.

Les Tanneries du Puy, « un moment fort »

Spécialiste du cuir et de l'industrie textile au niveau national, Raymond Vacheron évoquait toujours la chronique des Tanneries du Puy avec beaucoup d'émotion. Une entreprise qui a employé 5000 personnes depuis sa création en 1948. « La lutte des tanneurs a été un moment très fort, mais le syndicalisme, ce n'est pas que cela », s'empresse-t-il d'ajouter. « Au sein des petites entreprises aussi, il y a eu des histoires très fortes, avec un besoin d'être représenté et de se défendre. Le syndicalisme est une histoire de joies mais de larmes aussi, car c'est l'histoire des luttes. Et sans cette histoire là, nous n'aurions ni congés pays ni sécurité sociale ».

Stéphane Marcelot