corinne michel patrick pagis amandine rabeyrin alain eyraud et claudine gellet pour la cgt photo christophe teyssier

Le Progrès, 23/06/15

Haute-Loire. Le personnel soignant est au bord de la crise de nerf. Les syndicats tirent la sonnette d’alarme « face à des conditions de travail qui ne cessent de se dégrader ».

Les syndicats CGT, Force ouvrière et SUD profitent de la journée de lutte de jeudi contre l’ensemble des mesures d’austérité et leurs conséquences, pour lancer un appel national à la grève dans les secteurs de la santé et de l’action sociale, du privé et du public. Selon eux, la situation est critique, les personnels sont à bout de force :

« Une nouvelle baisse de l’ONDAM (crédits pour la santé et l’assurance-maladie) et un plan d’économie de 3 milliards d’euros, vont conduire à la suppression de postes, accélérer la privatisation de l’hôpital public et des déserts médicaux, déboucheront sur de nouveaux contrats de retour à l’équilibre financier. Tout cela aura des conséquences sur la qualité de prise en charge des patients et sur la sécurité et le bien-être des agents, déjà mis à rude épreuve depuis quelques années. »

Un rassemblement au Département

« À l’hôpital, dans les maisons de retraite, c’est de plus en plus dur de joindre les deux bouts. Le burn-out entraîne de l’absentéisme. Il n’y a pas assez de personnels. On perd l’essence même de nos métiers qui est le suivi des patients », explique Amandine Michel, déléguée à Émile-Roux. On remarque aussi qu’au manque de postes s’ajoute le manque de qualification, que les conventions collectives et les statuts sont bafoués, sans parler des RTT : « Où est passé l’argent de la solidarité ? », questionne-t-on.

Dans un premier temps, un rassemblement aura lieu au Département où une délégation demande à être reçue. Ensuite, les manifestants se dirigeront vers l’Agence régionale de santé pour une autre entrevue.

Le rassemblement est prévu jeudi, à 14 h 30, dans la cour du Département.

Christophe Teyssier