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« Notre métier est indispensable mais il faut qu’on nous donne les moyens de l’exercer dans de bonnes conditions. » Mardi après-midi, devant les grilles de la préfecture, une délégation de salariées de l’aide à domicile a tenu une conférence de presse pour dénoncer les négociations salariales qui débutaient dans le même temps à Paris.

Soutenues dans leur combat par la CGT, ces salariées, qui permettent à des personnes en perte d’autonomie de rester à leur domicile, ont expliqué que les négociations salariales entamées mardi sont « inacceptables ».

Selon leur convention collective, il faut travailler au moins 70 heures par mois pour avoir droit à l’assurance-maladie.

« C’est un véritable esclavage moderne » Jo Chapuis, CGT 43

Certaines aides à domicile dans le département n’y parviennent pas, avec des contrats de 50 heures parfois. Mais l’avenant à la convention collective, proposé par les employeurs, prévoit la mise en place de contrats de travail de 4 heures hebdomadaires !

« Il s’agit là d’un véritable esclavage moderne », s’indigne Jo Chapuis, responsable de la fédération des organismes sociaux CGT 43. Il ajoute que ces salariées (99 % des aides à domicile en Haute-Loire sont des femmes) n’ont pas connu de revalorisations de leurs salaires depuis le 1er avril 2009, alors que la plupart d’entre elles, non-diplômées, ne touchent que le SMIC.

« C’est pire que les conditions de travail d’un paysan », a raconté l’une d’elles. « Nous devons être disponibles à chaque instant. Il existe bien un planning, mais il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait un changement. C’est pourquoi nous ne pouvons pas exercer simultanément un autre temps partiel. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne pourra pas vivre avec des contrats de travail tels qu’on nous les promet aujourd’hui. »

Article de James Taffoirin
Le Progrès 14/01/2014