Le Progrès, 02/05/15

Le Puy-en-Velay. Loi Macron, pacte de responsabilité, projet de loi sur le dialogue social, réforme territoriale et austérité étaient la cible des manifestants, vendredi pour ce temps symbolique de l’action internationale des salariés.

Le 1er mai, au Puy-en-Velay, il y a les marcheurs et les coureurs. Et, visiblement, la marche à pied n’a plus la cote comme avant ! Vendredi matin, seulement un peu plus de 300 personnes ont arpenté les avenues à l’appel des syndicats CGT, Force ouvrière, FSU et Solidaires, sur un ton résolument revendicatif.

Deux cents ans en arrière

Les motifs d’agiter les banderoles sont nombreux : le pacte de responsabilité qualifié de « pacte de régression sociale » ; la réforme territoriale, source de « conséquences dramatiques » pour la population ; la loi sur le dialogue social « pour réduire les droits des salariés » ; et la loi Macron qui a motivé le principal slogan dans le cortège : « La loi Macron, c’est tout pour les patrons, rien pour la population ! » « On va tout faire pour que cette loi ne voit pas le jour. Ce sont les salariés qu’il faut écouter, pas le Medef et les banquiers », estime Alain Eyraud, secrétaire général CGT Haute-Loire.

Plus que l’austérité, c’est l’offensive contre les acquis sociaux qui cristallise les mécontentements, comme l’a dit Pascal Samouth, secrétaire départemental FO, lors d’une énergique prise de parole : « Toutes ces attaques ont une logique : mettre fin aux droits collectifs, aux statuts et aux conventions collectives. Ce n’est ni plus ni moins qu’en retour en arrière de presque deux cents ans, avec le seul contrat individuel où le salarié se trouve sans garantie, sans protection. »

Prochain rendez-vous social, le 19 mai, avec une grève dans l’enseignement public contre la réforme des collèges.

Christophe Teyssier