Le Progrès, 13/02/15
Haute-Loire. Comme dans la plupart des sites de Bibendum en France, des débrayages sont organisés sur le site Michelin de Blavozy. Et ce n’est pas fini !
Depuis quelques jours, ça chauffe chez Michelin. Dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, les syndicats CGT et FO du site de Blavozy appellent les salariés à des débrayages depuis le 29 janvier, et ils ont été suivis. Ces appels se font également sur d’autres sites du groupe.
« De nouveaux sacrifices seront demandés aux salariés »
Les représentants des syndicats FO et CGT
« Il s’agit avant tout de réclamer des augmentations de salaires et de meilleures conditions de travail », notait jeudi Hervé Bancel, délégué syndical CGT.
Depuis mercredi, des discussions salariales sont ouvertes dans la branche du caoutchouc, dont Michelin est le principal employeur.
« On réclame des hausses de salaires de 350 euros mensuels pour les agents et employés et cela ne paraît pas utopiste au regard des résultats du groupe. On veut l’augmentation des taux horaire et de meilleures conditions de travail avec la prise en compte de la pénibilité ».
Pour conforter leur position, les syndicats mettent en avant les résultats du groupe (lire notre édition de jeudi) qui, d’après eux, « montrent une excellente performance de Michelin avec une marge opérationnelle en hausse ».
« On voit pointer le plan de compétitivité 2012-2016 et de nouveaux sacrifices seront demandés aux salariés », déploraient les syndicalistes. Jeudi en fin d’après-midi, ils étaient toujours mobilisés sur le site de Blavozy (notre photo). « Nous poursuivons les débrayages en attendant de pouvoir rencontrer la direction », soulignait Hervé Bancel.
« On constate que la question des salaires revient toujours et la direction de Blavozy possède bien ses propres leviers sur le sujet ! ».
Plus largement, les syndicats réclament des investissements en France sur des outils de productions.
L’ensemble des revendications qui sont exposées de vive voix ces derniers jours ont également fait l’objet d’un courrier adressé à la direction le 2 février.
Gérard Adier
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