Monistrol-sur-Loire. Thomas Baudouin, délégué CGT chez PSA, et Frédéric Sanchez, secrétaire adjoint de la fédération CGT de la métallurgie, ont promis leur soutien aux salariés du sous-traitant automobile.
« Il ne se passe pas une semaine sans qu’on ait connaissance que PSA ou Renault, chacun à leur tour, se désengage auprès d’un sous-traitant ou d’un équipementier. Depuis quelque temps, ce démantèlement s’accélère », dénonce Thomas Baudouin.
Une commande impayée de 250 000 €
Lundi matin, le délégué syndical CGT de PSA a répondu à l’invitation des élus du personnel de Preciturn, à Monistrol-sur-Loire. « C’est une stratégie de groupes, affirme-t-il. Ils se sont mis d’accord : un coup c’est PSA, un coup c’est Renault. Regardez chez Altia au Chambon-Feugerolles, c’est la même situation qu’à Monistrol mais, là-bas, c’est Renault qui s’est retiré. »
La petite société monistrolienne de 36 salariés (ils étaient 320 il y a quarante ans), reprise en septembre 2013 par le fonds d’investissement AIAC, travaillait essentiellement grâce à deux donneurs d’ordre : PSA et Renault (80 % de l’activité). Le premier n’achète plus la production via son porteur Nedschroef. C’est effectif depuis le 4 octobre. « On a été les derniers avertis », assurent les ouvriers qui chôment désormais une semaine sur deux.
Frédéric Sanchez, secrétaire adjoint de la Fédération CGT de la métallurgie, affirme, lui aussi, que : « L’objectif est de ne garder que les activités d’excellence et d’externaliser les activités à bas coûts vers d’autres pays d’Europe. Aujourd’hui, en France, on compte 1 329 000 métallos. On sera 300 000 de moins en 2025. »
Thomas Baudouin s’est proposé de jouer le rôle d’interface entre Preciturn et PSA. D’autant que ce dernier n’a pas honoré son ultime commande d’un montant de 250 000 euros.
« Il faut que PSA revienne sur sa décision pour que Preciturn retrouve de l’activité, insistent les élus du personnel et de la CGT. Nous demandons une table-ronde en préfecture afin d’aboutir à une solution avant que l’entreprise n’ait plus de trésorerie ».
Pour l’heure, PSA a décliné l’invitation. « C’est pour ça que nous avons demandé au tribunal de commerce de l’imposer (lire notre édition de samedi). » La réponse est attendue pour le 9 janvier.
Isabelle Devoos
Document en éléchargement :
== Courrier de la Fédération CGT de la métallurgie au groupe PSA