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Les retraités le disent : " de faibles salaires produisent mécaniquement de faibles retraites". Il faut revaloriser les pensions et augmenter les salaires. Le gouvernement veut faire peser le poids de la dette, creusée par les cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux ultrariches, sur le monde du travail. Refusons ce budget d'autérité ! Nous avons déjà ouvert une première brèche sur l’âge de la retraite à 64 ans  continuons vers l'abrogation et à défendre nos droits !

Jeudi 6 novembre 2025, dans le cadre de la mobilisation nationale unitaire des retraité·es, un rassemblement (CGT,FSU) s'est symboliquement tenu devant la préfecture pour dénoncer un budget injuste et violent pour le monde du travail, particulièrement pour les retraité·es. L'occasion de réaffirmer la nécessité de gagner une vraie justice sociale et fiscale et l'abrogation de la réforme des retraites.

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Les 9 organisations de retraités interpellent le MEDEF sur leur pouvoir d'achat.

Monsieur le Président du MEDEF, Mesdames et Messieurs les représentants du monde économique,
Nous, les 9 organisations de retraités (G9), vous adressons cette lettre ouverte avec gravité et espoir. Gravité, car notre situation économique devient de plus en plus précaire. Espoir, car nous croyons encore à la responsabilité sociale des entreprises et à leur capacité d'agir pour le bien commun.
Alors que les débats sur le pouvoir d'achat agitent le pays, une catégorie reste trop souvent oubliée : les retraités. Nous, anciens salariés, ouvriers, employés, cadres, artisans, commerçants, avons contribué à la richesse de la France. Pourtant, aujourd'hui, nous sommes nombreux à vivre avec des pensions insuffisantes, parfois indignes, dans un contexte d'inflation qui ne cesse de rogner notre quotidien.

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De faibles salaires produisent mécaniquement de faibles retraites.

Cette situation n'est pas le fruit du hasard, elle est le fruit d'un modèle économique qui a longtemps privilégié la compression salariale au nom de la compétitivité. Elle est le résultat de décennies de politiques salariales qui ont maintenu des millions de travailleurs à bas salaires. Or, de faibles salaires produisent mécaniquement de faibles retraites. Le monde économique, que vous représentez, porte une part de responsabilité dans cette paupérisation. Les entreprises ont comprimé les rémunérations, externalisé les emplois, précarisé les carrières. Et aujourd'hui, les conséquences se font sentir jusque dans nos foyers.

Nous dénonçons également votre décision récente de ne revaloriser les pensions AGIRC-ARRCO que de 0,2 point, une proposition jugée inacceptable par les organisations syndicales et finalement rejetée. En conséquence, il n'y aura aucune revalorisation des retraites complémentaires en novembre, malgré une inflation persistante.

Nous observons aussi, avec colère, que les entreprises bénéficient chaque année de milliards d'euros d'aides publiques. Pourtant, nombre d'entre elles délocalisent, automatisent, et précarisent l'emploi, sans contrepartie sociale réelle. Cette logique contribue à la paupérisation des retraités et affaiblit la solidarité intergénérationnelle.

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Pour une revalorisation immédiate des pensions et une polique salariale plus juste 

Nous appelons à une revalorisation immédiate des pensions, à une politique salariale plus juste pour les générations actuelles et futures, et à une prise de responsabilité du patronat dans la crise sociale que traverse notre pays.

PARIS, le 21 octobre 2025

Par nos grèves et nos manifestations nous avons contraint le gouvernement à de premiers reculs. Les semaines à venir vont être déterminantes.

L'intervention de Pierre Marsein pour la CGT 43

Par nos mobilisations depuis le mois de septembre, nous avons forcé au départ deux gouvernements, obtenu l'abandon du vol de 2 jours fériés et mis le patronat sous pression. Si le gouvernement a été contraint de décaler l'application de la réforme des retraites, ce qui permet aux générations nées entre 1964 et 1968 de partir 3 mois plus tôt, cette réforme que nous continuons de combattre n'est toujours pas abrogée et l'essentiel du projet de budget d'austérité demeure, notamment :

  • La taxation des malades avec le doublement des franchises médicales qui pourraient atteindre 350€ par personne, amplifiant encore les inégalités, l'augmentation des frais de mutuelle ou complémentaire et l'explosion des dépassements d'honoraires
  • La limitation à 15 jours des arrêts maladie et à 4 mois des arrêts en accidents du travail / maladies professionnelles (ATMP) plutôt que de s'attaquer à l'intensification et à la dégradation des conditions de travail
  • L'année blanche et le gel des pensions de retraites jusqu'en 2030 et de toutes les prestations sociales (APL, allocations familiales, bourses étudiantes, AAH, RSA...). Sous la pression, le Premier ministre s'est engagé à y renoncer mais nous n'avons pas encore de garantie solide à ce stade
  • La baisse du budget des hôpitaux et des Ehpad alors qu'ils sont déjà contraints de fermer de nombreux lits
  • La suppression de 3000 postes dans la fonction publique et notamment dans l'Education nationale, à France Travail, aux Finances publiques, dans les organismes de Sécurité ..
  • La baisse des moyens des services publics notamment des universités, des collectivités territoriales, de la culture, de la santé, de l'action sociale, ainsi que la baisse des dotations aux associations et de l'audiovisuel public...
  • Le gel du salaire des fonctionnaires lequel a déjà baissé depuis vingt ans de 23 % en euros constants

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Dans le même temps, le gouvernement et l'extrême droite refusent toute mesure de justice fiscale. Ils bloquent la taxation des dividendes, des rachats d'actions et des patrimoines (même une version allégée de la taxe Zucman) et refusent de remettre en cause les 211 milliards d'aides publiques et d'exonérations de cotisations sociales accordées chaque année aux entreprises sans condition ni contrepartie.

Le patronat en profite pour imposer l'austérité sur les salaires et les pensions ! Il a empêché la revalorisation des retraites complémentaires des retraités actuels et futurs du privé. Il bloque aussi, dans le secteur public et la majorité des entreprises, toute augmentation de salaires et continue à multiplier les plans de licenciements y compris dans des entreprises qui font des bénéfices.

L'heure est donc à la mobilisation ! Par nos grèves et nos manifestations nous avons contraint le gouvernement à de premiers reculs. Les semaines à venir vont être déterminantes.

Une grande partie du musée des horreurs est toujours là et risque de passer par ordonnances

Le bilan des débats parlementaires de ce dernier mois le démontre : une grande partie du musée des horreurs est toujours là et risque de passer par ordonnances. Il nous faut donc convaincre les travailleuses et travailleurs pour relancer les mobilisations lors de cette dernière ligne droite de débats budgétaires !

Le 22 novembre, avec l'ensemble des associations féministes, la CGT appelle à manifester contre les violences faites aux femmes et à dénoncer la baisse du budget des associations et des structures qui accompagnent les femmes. Nous vous appelons à participer à toutes les initiatives locales.

Le 29 novembre, la CGT appelle à participer à la grande journée internationale de manifestation pour la paix juste et durable à Gaza et la reconnaissance de la Palestine, avec une manifestation nationale à Paris.

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Le 2 décembre, nouvelle journée de grève et manifestation pour gagner l'enterrement de ce budget d'austérité, l'augmentation des salaires et la défense de la Sécurité sociale

La CGT décide d'appeler à une nouvelle journée de grève et de manifestation le 2 décembre. La porte est bien sûr ouverte à toutes les organisations qui voudront s'y joindre. Partout, organisons les intersyndicales les plus larges possibles, dans les professions, les territoires et les lieux de travail pour gagner l'enterrement de ce budget, l'augmentation des salaires et la défense de la Sécurité sociale. Multiplions les fronts et les mobilisations concrètes pour dénoncer l'impact de ce budget sur le handicap, l'environnement, la culture, le logement, la jeunesse, la lutte contre la pauvreté...

Continuons à porter nos exigences en matière de retraite : ni retraite par point ni capitalisation, nous voulons l'abrogation de la réforme des retraites et la retraite à 60 ans !

Dans un contexte de montée de l'extrême droite et à l'approche des échéances électorales majeures pour l'avenir du pays et notamment des élections municipales, nous tirons la sonnette d'alarme : le manque de perspectives et la division de la gauche offrent un boulevard à l'extrême droite ! Il y a urgence à changer la donne !

L'objectif de la CGT est de faire converger l'ensemble des mobilisations professionnelles et territoriales, contre l'austérité et la vie chère, pour l'augmentation des salaires et des pensions, pour la justice sociale et fiscale.

Retraités CGT 43 6 novembre

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