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Interpellation du Ministre de la santé par la CGT : " Vos propositions de budgets austéritaires ? Des milliards d'économies sur le dos des salariés et de la population !". Refusons d’être une nouvelle fois sacrifiés alors que les grands groupes et les ultra riches sont épargnés. Oui à la justice sociale et fiscale. Continuons à signer la pétition : https://stopbudgetbayrou.fr/ Avec la CGT, préparons les mobilisations citoyenne du 10 et interprofessionnellle et intersyndicale du 18 septembre !

La CGT du Centre Hospitalier Emile Roux a appris dans la presse locale la venue du Ministre de la Santé en Haute-Loire et qu’au détour d’une marche au Mézenc, au côté de l'ancien président du conseil de surveillance, il ferait une escale à l'hôpital. A l'initiative de la CGT, Un rassemblement intersyndical des personnels et des usagers de la Santé, à l'initiative de la CGT s'est tenu vendredi 19 août devant le bureau des entrées. Une première action réussie pour exprimer la colère des personnels et de la population qui ouvre la voie aux mobilisations futures des 10 et 18 septembre.

"La Santé n’est pas une marchandise et l’hôpital n’est pas une entreprise, vous devez rompre avec les politiques d'austérité visant à la rentabilité et vous focaliser enfin sur la réponse aux besoins des personnels et de la population !"

Interpellation du Ministre de la Santé Yannick Neuter par Amandine Rabeyrin, secrétaire générale du Syndicat CGT Santé du Centre Hospitalier  Emile Roux et des Etablissements Publics du bassin du Puy-en-Velay, Haute-Loire :

La CGT Santé du Centre Hospitalier Emile Roux et des établissements publics de Haute Loire souhaitait vous rencontrer.

La cause de la situation catastrophique de l'hôpital public ? Vos choix politiques !

Non pas pour faire avec vous le constat de la situation catastrophique dans laquelle se trouve l’hôpital public : vous la connaissez et vos choix politiques en sont la cause !

Au Centre Hospitalier Emile Roux, dans les hôpitaux du département et les EHPAD, aucun établissement n’échappe au manque de moyens : manque de financement, manque de personnels, manques de lits, manque de matériel, conditions de travail inacceptables et prise en charge des patients et résidents au rabais…

Nous sommes là pour vous exprimer directement notre inquiétude actuelle et pour l’avenir et dénoncer les politiques menées depuis maintenant trop longtemps qui conduisent chaque jour notre système de santé vers l’effondrement.

Le COVID a mis en exergue ce que nous dénonçons depuis des décennies et les belles promesses faites pendant la crise n’ont pas été tenue. Pire vous avez, en toute conscience, poursuivit vos objectifs mortifères.

Alors que l’hôpital est exsangue, vous demandez qu’il se prépare à la guerre ! Mais avec quels moyens, quels bras, dans quelles conditions !

La CGT exige un financement des établissements publics de santé à hauteur des besoins 

Il est temps d’entendre les revendications des professionnels de notre secteur :

  • un financement des établissements publics de santé à hauteur des besoins
  • des créations de postes : 100 000 minimum dans les hôpitaux et 200 000 dans les EHPAD
  • l’amélioration des conditions de travail
  • l’augmentation des salaires et le dégel du point d’indice
  • des réouvertures de lits, de services, et l’arrêt de la régulation des services d’urgences
  • l’abrogation de la réforme des retraites,
  • le retour du paiement à 100 % les 3 premiers mois pour les agents en arrêt maladie
  • le rétablissement de la GIPA
  • l’abrogation du jour de carence

La CGT refuse les budgets austéritaires envisagés

Nous refusons également les budgets austéritaires envisagés :

  • Non à la suppression de jours fériés et à la monétisation de la cinquième semaine
  • Non au gel du point d’indice
  • Non aux coupes prévues dans la Fonction publique notamment en termes de suppressions de postes
  • Non aux augmentations des franchises médicales…

Le problème, ce ne sont pas les dépenses ! Nous suffoquons par manque de recettes et de financement !

Le problème, ce ne sont pas les dépenses ! Nous suffoquons par manque de recettes et de financement !

Ce n’est pas aux travailleurs de payer l’addition. D’autres solutions existent, de l’argent il y en a, soyez courageux !

La Santé n’est pas une marchandise et l’hôpital n’est pas une entreprise, vous devez rompre avec les politiques visant à la rentabilité et vous focaliser enfin sur la réponse aux besoins de la population !


ministre sante interpele par la cgt au puy 3Propositions de budgets : des miliards d'économies sur le dos des salariés et de la population. Avec la CGT refusons d’être une nouvelle fois sacrifiés alors que d’autres solutions existent !

Prise de parole d'Amandine Rabeyrin, secrétaire générale du Syndicat CGT Santé du Centre Hospitalier  Emile Roux et des Etablissements Publics du bassin du Puy-en-Velay, Haute-Loire 

Monsieur le Ministre,

Vous n’êtes pas sans le savoir, l’hôpital public est à l’os et les personnels hospitaliers sont à bout.

Si la situation n’est pas nouvelle, depuis le COVID, elle n’a cessé de se dégrader et les belles promesses n’ont jamais été tenues.

Des lits et des services continuent de fermer par manque de personnels médicaux et non médicaux, et l’hôpital Emile Roux n’est pas épargné !

Les services d’urgences fonctionnent en mode dégradé avec un peu partout de la régulation de patients, et l’hôpital Emile Roux n’est pas épargné !

Pour les usagers, c’est un véritable recul de l’accès aux soins et un risque de perte de chance inacceptable pour la population.

Au Centre Hospitalier Emile Roux, il manque près de 250 équivalents temps plein rien que pour pallier à l’absentéisme !

Le manque de personnels dans les établissements de Santé est criant.

Ce manque de personnels a évidemment des conséquences sur la qualité des prises en charge mais rendent aussi de plus en plus insupportables les conditions de travail. Pire, il menace parfois la Santé et la vie des agents.

Au Centre Hospitalier Emile Roux, il manque près de 250 équivalents temps plein rien que pour pallier à l’absentéisme !

Alors le quotidien des agents c’est des plannings intenables, des rappels permanents sur les jours de repos, des difficultés pour poser les jours de congés, une surcharge de travail, une perte de sens dans l’exercice des métiers générant une grande souffrance face au sentiment d’être parfois indisponibles pour les patients ou maltraitants. Et que dire de l’impact délétère sur nos vies personnelles !

L’hôpital et ses agents sont asphyxiés par le manque de financement et les économies qui lui sont imposées depuis des années.

La CGT souhaite vous faire entendre la détresse mais surtout la gravité et l’urgence de la situation !

Ce qui compte avant tout, ce ne sont pas les murs mais les professionnels qui prennent en charge les malades

Vous êtes venu faire des annonces ?

Une enveloppe pour nous permettre de mettre en œuvre le projet de reconstruction d’une unité de chirurgie ambulatoire devenue trop petite et d’une pharmacie/stérilisation d’un autre temps.

Très bien ! Cependant, est-il acceptable, que sans perfusion, notre hôpital pourtant dynamique dans son activité ne puisse pas financer ses projets ?

Répondre aux besoins de la population grâce à des locaux plus grands, plus adaptés : évidemment ! Mais ce qui compte avant tout, ce ne sont pas les murs mais les professionnels qui prennent en charge les malades et aujourd’hui les mots d’ordre au Centre Hospitalier Emile Roux : ce sont réduction des coûts de productions, efficience, tant de mots insupportables quand nos cœurs de métiers sont de prendre soin de l’humain… !

La CGT exige des moyens à la hauteur des besoins pour l’ensemble de nos établissements : des moyens indispensables pour pouvoir remplir nos missions au service de la population dans des conditions dignes.

La CGT exige des moyens à la hauteur des besoins pour l’ensemble de nos établissements : des moyens indispensables pour pouvoir remplir nos missions au service de la population dans des conditions dignes.

Vous qui semblez vouloir que les hôpitaux se préparent et anticipent de prochaines crises à venir, quels moyens accompagneront vos exigences ?

Alors, peut être espérez-vous à travers votre venue, faire oublier que ce sont encore des milliards d’économies que vous souhaitez nous imposer à travers vos propositions de budgets ?

Les personnels du Centre Hospitalier Emile Roux mais aussi des autres établissements de Santé et EHPAD du département ne sont pas dupent.

Nous refusons fermement la poursuite du gel du point d’indice, la suppression de 2 jours fériés, la monétisation de la 5ème semaine de congés payés, les coupes dans les services publics, l’augmentation des franchises médicales…

Nous dénonçons toujours la baisse de rémunération en cas d’arrêt maladie et exigeons un retour du traitement à 100 % ainsi que le rétablissement de la GIPA.

Alors que les professionnels de santé peinaient déjà à terminer leur carrière au travail, nous exigeons l’abrogation de la réforme des retraites et un retour à la retraite à 60 ans et avant pour les métiers pénibles.

Nous refusons d’être une usine à soins !

Nous refusons d’être une nouvelle fois sacrifiés alors que d’autres solutions existent !

Monsieur le Ministre, nous ne nous laisserons plus malmener et sachez que nous sommes déterminés à résister et à lutter pour les progrès et la justice auxquels nous aspirons !



 Presse

« La vie des patients et des agents en danger » : le ministre de la Santé interpellé par les syndicats "

Edition en ligne (abonnés) 30/08/2025
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