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300 mobilsés dans l'unité au Puy ce 5 juin. Deux ans de manifestations, une contestation populaire toujours là qui aboutit enfin à l'Assemblée Nationale au vote symbolique de l’abrogation de la réforme des retraites. Face à un gouvernement qui reste fragile et à un patronat radicalisé, la bataille continue ! Retraites, salaires, emplois, services publics : nous créons les richesses par notre travail, à nous de décider de leur répartition ! Ne lâchons rien !

Ce jeudi 5 juin, près de 300 militant·es ont défilé dans les rues du Puy à l'appel de l'intersyndicale alitligérienne CGT, FSU, Solidaires dans le cadre d'une jounréé de grève interprofessionnelle pour l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires. Premier aboutissement à la bataille sociale majoritaire menée depuis 2023, une résolution en faveur de l'abrogation de la réforme des retraites a enfin été votée par les députés.

Intervention commune CGT, FSU, Solidaires 43

Merci d’être présentes et présents en cette journée de mobilisation qui doit en appeler d’autres.

Si nous sommes encore en résistance pour refuser la loi Borne/Macron c’est grâce à vous, à votre sacrifice en étant en grève pour gagner l’abrogation de cette réforme infondée.

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Des millions en grève et en manifestation en 2023, près de 70% de la population soutient toujours l'abrogation

Nous avons été des millions en grève et en manifestation en 2023 contre le recul de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, finalement imposé par 49-3. Le gouvernement est fragile ! Aujourd’hui il y a enfin un vote à l'Assemblée. Comme nous, près de 70 % de la population soutiennent l'abrogation. Et ils ont raison, on pourrait même dire que c’est du bon sens.

La retraite par répartition c'est solide et solidaire : chaque euro cotisé finance immédiatement les pensions.

Des salaires plus élevés, c’est plus de cotisations pour la sécurité sociale, donc de meilleures retraites, mieux financées. Augmenter les salaires et gagner l’égalité salariale femmes-hommes, ce n’est pas seulement juste, c’est aussi le moyen fiable et efficace de garantir l’avenir de notre système solidaire par répartition.

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Le salaire net c'est pour le mois et pour vivre au quotidien, le salaire brut, c’est ce qui donne des droits.

Le salaire net c'est pour le mois et pour vivre au quotidien, le salaire brut, c’est ce qui donne des droits. À l’inverse, les exonérations de cotisations sociales, la pression sur les bas salaires et le recours massif aux primes non cotisées affaiblissent le financement de nos retraites. Les salariés payent 2 fois : moins de cotisations, c'est de moins bonnes pensions.

Augmenter les salaires, c'est mieux répartir les richesses

Augmenter les salaires, c'est mieux répartir les richesses. En 2024, les dividendes versés aux actionnaires ont battu des records. Une part de ces profits doit revenir à celles et ceux qui produisent la richesse : les travailleuses et les travailleurs. C’est pourquoi nous exigeons le maintien des 10 % d’abattement sur les retraites et l’indexation des pensions sur les salaires.

Salaires - retraites : ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un pour l’autre. Augmenter les salaires, sécuriser l’emploi, remettre à plat les exonérations de cotisations : ce sont des moyens pour revenir à une retraite à 62 ans maintenant, puis le retour à 60 ans. Le patronat et le gouvernement refusent d'entendre nos propositions pour préserver les profits de quelques-uns.

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Des aides publiques sans contreparties

Le grand patronat et les grandes entreprises ont été abreuvés d’aides publiques pendant des années  sans contrepartie ni vérification (Emmanuel Macron a octroyé annuellement 60 milliards de cadeaux aux plus riches et aux grandes entreprises en baissant leurs impôts, les aides publiques aux entreprises représentent quant à elles 170 Mds chaque année). Les mesures de progrès social sont donc finançables. Cela passe par la construction des Projets de Lois de Finances et de Financement de la Sécurité Sociale 2026 sur des bases nouvelles.

Mener la bataille de la répartition des richesses, par la réflexion économique et la lutte revendicative, gagner une amélioration réelle des conditions de vie, défendre d’autres règles économiques et sociales, développer la solidarité internationale… tout cela est directement un remède à ce défaitisme. La classe ouvrière est loin d’avoir dit son dernier mot. Il est urgent de retrouver le chemin de la justice sociale ; tout autre choix politique serait aujourd’hui cynique, et irresponsable.

Répondre aux revendications sociales, c’est commencer à faire reculer les idées d’extrême droite.

Mais nous sommes lucides : face à l’extrême-droite, il est plus que jamais minuit moins le quart. C’est pourquoi nous voulons immédiatement l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l’égalité professionnelle femmes-hommes, de l’argent pour nos services publics et une vraie politique de réindustrialisation du pays. Il faut aussi garantir les libertés, en commençant par voter une amnistie des militants syndicaux et autres condamnés lors d’actions revendicatives. Répondre aux revendications sociales, c’est commencer à faire reculer les idées d’extrême droite.

Pour assurer le maintien des marges, les capitalistes ont besoin de pouvoirs publics qui mettent en œuvre des politiques de modération salariale, autrement dit d’austérité. Cette situation crée de la colère. L’appauvrissement, le sentiment de déclassement, la dégradation des services publics qui donnent une impression d’effondrement de la société, profitent largement à l’extrême-droite qui surfe sur le défaitisme.

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C’est pour cela que nous avons 4 priorités revendicatives :

La première, c’est l’abrogation de la réforme des retraites en revenant à minima à une ouverture des droits à 62 ans, avec évidemment la perspective d’aller plus loin et de revenir à 60 ans. Il s’agit d’une mesure de justice sociale parce que nous voulons profiter de notre retraite mais aussi parce que c’est un moyen de répartir les richesses autrement.

Le second sujet est le salaire avec l’exigence d’une hausse immédiate du SMIC, d’une revalorisation sans contrepartie de 10% du point d’indice, une hausse des minimas sociaux et des pensions de retraite, et de l’égalité salariale entre hommes et femmes, ainsi que des négociations dans toutes les branches conventionnelles et dans les fonctions publiques, pour la hausse de l’ensemble des salaires.

Le troisième sujet concerne la situation des services publics, la mise hors de danger de l’hôpital public, l’abandon de la liquidation du FRET SNCF, et la reconstitution d’un grand service public de l’énergie propre et pas cher, seraient des mesures immédiates de salubrité publique. Il faut aussi engager la réparation d’une Education nationale abîmée par 7 années de politiques néolibérales. Les services publics sont le patrimoine de ceux qui n’en ont pas, mais aussi un précieux investissement pour l’avenir de notre jeunesse et pour la cohésion sociale.

Enfin, le quatrième sujet est la situation industrielle de notre pays. Nous avons besoin d’un grand plan de relance, afin de relocaliser et transformer l’industrie pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux.

Continuons les 130 ans de luttes, de combats pour un syndicalisme de classe et de masse, unitaire aux services de tous les salariés.

Plus que jamais, rien ne nous sera donné, à nous de maintenir la pression syndicale dès maintenant et de nous engager collectivement, pour construire les mobilisations nécessaires dans l’unité syndicale la plus large possible, pour une rentrée populaire offensive, combative, porteuse de nouveaux conquis sociaux. Rien ne se fera sans mobilisation, rien ne se fera sans grève, rien ne se fera sans blocage de l’économie.

Vive la lutte, vive l’unité syndicale !

Tract intersyndical 5 juin 2025 page 0001