64 ans, c'est toujours non pour la majorité de la population. Pour l'abrogation de la réforme des retraites, tout dépend de notre mobilisation ! Le 5 juin, jour de vote à l'Assemblée Nationale, on met la pression dans la rue (pour interpeler d'ores et déjà nos députés : https://alloparlement.fr/), dans nos entreprises et nos services, on débraye, on se met en grève pour l'augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail.
Le 5 juin pour nos emplois, nos salaires et notre retraite [Edito]
Alors que le gouvernement a coupé court à la discussion sur l’âge de départ à la retraite, la CGT a choisi de s'adresser directement aux salariés à travers un sondage. Le résultat est clair : la réforme des retraites reste très largement impopulaire. A l’inverse de la conception que le patronat et le gouvernement essayent de nous infliger, les Français sont en majorité favorables aux propositions de la CGT concernant le financement du système de retraite par répartition. La chute des marchés boursiers provoquée par Donald Trump a frappé de plein fouet les retraités américains qui avaient « capitalisé ».Ce contexte nous oblige à continuer d’informer et convaincre dans nos entreprises et services, et gagner l’abrogation de la réforme des retraites. Pour y parvenir, nous ne devons pas lâcher la pression et préparer la journée de manifestation et de grève du 5 juin, jour du vote à l’Assemblée Nationale.
Le sondage met en évidence que 4 salariés sur 10 redoutent d’être licenciés avant 64 ans. Cela fait écho à la situation sociale de Haute-Loire où des entreprises emblématiques ont fermé leurs portes, accentuant les craintes des salariés sur les fins de carrières. Malgré leur mobilisation, accompagnée par la CGT, les emplois des salariés de l’usine Boissy n’ont pas été préservés. Alors que le patronat et le gouvernement tentent de faire croire à un mouvement de réindustrialisation, la situation que nous connaissons, localement et nationalement, met au jour leur enfumage.
Les exemples des Papeteries d’Espaly et de Michelin à Blavozy sont des marqueurs inquiétants et qui légitiment les alertes et actions menées par les syndicats CGT.
Levier pour améliorer le sort des salariés dans l’entreprise, les NAO ont permis des luttes gagnantes. Chez DIEHL à Siaugues Sainte Marie, les négociations ont abouti à une augmentation générale des salaires de 2,2 %, avec un minimum de 65 € brut de plus par mois. Bravo à l’équipe CGT qui s’est organisée pour gagner des hausses de salaires !
Au-delà de la question essentielle des salaires, la CGT sait être aux côtés des salariés pour la reconnaissance de la souffrance au travail. Au centre hospitalier Emile Roux, avec courage le syndicat CGT s’est enrôlé comme lanceur d’alerte : harcèlement, méthodes agressives d’encadrement au détriment des soins apportés aux patients. Avec la CGT, les intérêts des salariés, et par la même du service public rendu aux usagers, sont défendus avec détermination !
Il faut valoriser ces batailles et proposer systématiquement à ses collègues de se syndiquer.
Pour vivre de son travail, pour améliorer les conditions de travail, pour se battre contre l’idée que la retraite devienne « l'antichambre de la mort » la CGT est l’outil des salariés, des privés d’emploi et des retraités !
Saloua EL AAZZOUZI
Editorial du journal de la CGT 43, mai 2025