En Haute-Loire comem ailleurs, stop aux attaques contre la justice du travail ! Les Prud'hommes du Puy doivent avoir les moyens d'assurer leurs missions pour garantir les droits de salariés, et réparer les injustices qu’ils subissent !

Lors d'un point presse devant le Conseil des Prud'hommes cemardi 11 juin 2024, l'intersyndicale FO, CFDT, CFE-CGC et FO a dénoncé les attaques répétées des services publics, notamment celui de la justice. Une entrave qui ne sert que les plus riches.
Les représentants syndicaux expliquent que la prudhommie est une justice innovante "puisque ce sont nos pairs (paritarisme) qui rendent justice et qui font appliquer les droits."
Ils rappellent que les attaques de cette juridiction, ont été nombreuses par les différents gouvernements depuis des décennies : "La suppression des élections en 2012 a été une véritable attaque de la démocratie sociale, le barème Macron, avec le plafonnement des indemnités, une véritable attaque de l’indépendance de la justice.

Ils décrivent un Conseil de Prud’hommes du Puy en Velay en sous-effectif depuis plusieurs mois, ce qui pose plusieurs problèmes :

• Une souffrance des salariés présents et qui assument une surcharge de travail. Le CPH 43 est doté d'une greffière et de deux autres personnels administratifs dont l'un a changé d'affectation et l'autre est en arrêt maladie. Ce qui veut dire que sur trois personnes, il ne reste actuellement que la greffière pour que le CPH fonctionne, sans compter que son temps de travail est aussi accaparé par d'autres missions.
• Cette surcharge de travail et le manque de personnel entraînent aussi des difficultés pour les conseillers prud'homaux (bénévoles) de toutes les organisations qui siègent.
• Ce manque de personnel risque de pénaliser aussi les justiciables en rallongeant les délais de rendus de justice.

L'intersyndicale conclut : "Plus largement, on peut se demander si cette situation n'arrange pas l'état pour attaquer, encore une fois, cette juridiction."

Revue de presse :

• Les Prud'hommes en sous-effectifs au Puy-en-Velay : le cri d'alarme des syndicats et des juges [La Commère]
• Manque de personnel aux prud'hommes : employeurs et salariés au créneau [Le Progrès]