Accidents du travail : ne plus perdre sa vie à la gagner. Pour protéger la santé et la sécurité des salarié.es et améliorer les conditions de travail, le droit doit être respecté, la règlementation renforcée et des moyens octroyés pour la prévention. Pour la CGT, il faut redonner un vrai pouvoir d'agir aux élu.es du personnel notamment par le retablissement des CHSCT !
3048 accidents du travail en 2023 en Haute-Loire, 4 ont été mortels
Dans la perspective de la journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail du 28 avril 2024, la CGT de Haute-Loire a tenu un point presse dans ses locaux le jeudi 25 avril 2024. Avec 3 morts par jour (hors fonction publique, régime agricole etc.), les accidents du travail sont un scandale national. Plus encore en Haute-Loire, où en 2023, on compte 3048 accidents du travail avec arrêt de travail. Soit 8 accidents par jour ! 4 ont été mortels. 232 maladies professionnelles ont été reconnues. Des chiffres sous-évalués. Le gouvernement et les employeurs se sont trop longtemps dérobés à leurs obligations dénoncent Pierre Marsein secrétaire général de l'Union Départementale CGT 43, Lionel Cardinaux pour le secteur du transport, Daniel Boyer pour celui du bâtiment ou encore Eric Bony délégué syndical chez Barbier où depuis le début de l'année près d'une dizaine de blessés au travail ont été dénombrés. Tous pointent l'urgence : "ll est temps de mettre en place les mesures de préventions et les moyens nécessaires."
« Il y a une explosion du nombre d’accidents du travail », selon la CGT [Le Progrès]
Le syndicat prend prétexte à la Journée internationale de la santé et de la sécurité au travail pour faire le point sur la question dans le département.
[...] « Avec l’augmentation de la sous-traitance, les salariés des TPME (Très petites et moyennes entreprises) sont les plus touchés », pointe Pierre Marsein, secrétaire général CGT 43.
« L’employeur fait porter la responsabilité aux salariés »
Dans le viseur, des petites entreprises, par exemple dans le SECTEUR DU BTP, « qui n’ont pas la culture de la sécurité ». D’autant plus, qu’avec moins de 11 salariés, elles ne sont pas tenues de constituer un CSE (Comité social et économique) à même de désigner des délégués responsables d’un CSSCT (Comité santé sécurité et conditions de travail), non obligatoire en dessous de 300 salariés. Le syndicat souligne que ce CSSCT « n’a qu’un pouvoir de consultation » à la différence du CHSCT (Comité hygiène santé et sécurité au travail), qu’il a remplacé en 2020. Lequel permettait « une meilleure appréhension des risques avec le pouvoir donné à ses responsables d’arrêter un travail en cours si la mise en danger du ou des salariés était constatée ».
[...] selon le délégué CGT plasturgie, chez l’entreprise BARBIER (Monistrol-sur-Loire et Sainte-Sigolène), spécialisée dans la fabrication des films polyéthylène.
« Sur treize ateliers de fabrication et près de 700 employés, on est passé de sept personnes dédiées à la sécurité et à sa prévention à seulement deux. »
[...] « des salariés à qui l’employeur fait porter la responsabilité de la sécurité alors que celui-ci est tenu d’éliminer les risques à la source ».
Les facteurs à risque identifiés par le syndicat
[...] La réduction des formations sécurité ; le non-respect des horaires de travail, « qui engendre fatigue et stress » ; une organisation du travail déficiente, surtout dans la branche TRANSPORT de marchandise, laquelle est aussi touché par le vieillissement des chauffeurs [...]
Edition en ligne du 25 04 2024
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