4avril sante medico

20% d'oubliés de la prime Segur/Laforcade en Haute-Loire. Stop à la discrimination salariale ! Manque d'attractivité des métiers dans le social, le medico-social et la santé privée ? Avec la CGT, exigeons des salaires décents pour toutes et tous ! Projet de Convention Collective Unique ? Avec la CGT, revendiquons des droits de haut niveau pour une prise en charge de qualité des plus vulnérables !

La tension monte d’un cran dans le secteur social, médico-social et de la santé privée [CGT]

A l’heure de l’accroissement des inégalités sociales et territoriales, il serait logique de penser que l’utilité du secteur de l’action sociale, du médico-social et de la santé privée doit représenter un enjeu pour toute la société. Or, ces secteurs vivent une crise sans précédent : pénurie d’étudiants et de professionnels, démotivation des salariés en exercice, dégradation des conditions de travail, tassement des salaires, etc.

Les efforts des professionnels au service des plus fragiles non reconnus

La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a ébranlé les structures du sanitaire et social. Tous les professionnels ont multiplié les efforts pour s’adapter toujours plus, afin de continuer à prendre en charge les personnes les plus fragiles et vulnérables. Sans ces salariés, que seraient devenus et que deviendraient les personnes en perte d’autonomie du fait du vieillissement, d’un handicap ou de problèmes de santé ? Les enfants victimes de violences intrafamiliales ? Et les personnes et familles qui subissent une situation de précarité par le chômage ou un accident de la vie ?

La CGT demande de mettre un terme à la discrimination salariale dans l’action sociale et médico-sociale.

Après le Ségur de la santé, des négociations ont été lancées en début d’année 2021 pour élargir les accords du Ségur aux personnels du secteur social et médico-social du champ non lucratif, donnant naissance à la prime Laforcade. Or, cette revalorisation salariale ne concerne pas l’ensemble des salariés de ce secteur. Ont été oubliés de l’accord dit Laforcade tous les personnels administratifs et les professionnels des services généraux entre autres. Ces salariés, qui travaillent avec dévouement, sont indispensables au fonctionnement des établissements. Le chauffeur de bus, salarié d’une structure de l’enfance en danger, qui amène les enfants accueillis à l’école n’a pas le droit à cette prime Laforcade. Qu’est ce qui explique cette différence ? Il y a-t-il des professionnels moins méritants ? Un autre exemple criant de cette discrimination : l’agent administratif de l’hôpital public bénéficie de la prime Ségur, contrairement à celui du secteur social et médico-social. Pour un même poste, une différence de salaire.

20% d'oubliés de la prime Segur/Laforcade en Haute-Loire

Pour ce qui concerne les structures de la Haute Loire, nous comptons en moyenne 20% des salariés oubliés de la prime Ségur/Laforcade. Pour ne citer que quelques exemples, 32 salariés sont exclus pour les PEP 43 (Pupilles de l’enseignement public), entre 90 et 100 pour l’ASEA 43, 12 pour l’association la Renouée 43. Les oubliés des accords Laforcade demandent et méritent réparation. La CGT continue à porter leurs voix et à demander une fois de plus aux employeurs de se battre aux côtés de leurs salariés. Il est insupportable de constater que cette inégalité persiste entre les salariés de mêmes métiers ou du même établissement.

La CGT exige une Convention Collective Unique de haut niveau prenant le meilleur de l’ensemble des différents droits existants dans les secteurs du social, médico-social et de la santé privée.

A cette discrimination salariale, s’ajoute le projet de convention collective unique porté par les syndicats d’employeurs de la branche sanitaire, social, médico-social non lucratif. Nous rejetons l’éventualité d’une convention collective unique si les moyens ne sont pas à la hauteur des enjeux, notamment pour l’augmentation des salaires de toutes et tous. Le problème de la perte d’attractivité des métiers de ce secteur devrait être au cœur des débats.

Non à la rémunération au mérite

Dans le cadre de cette convention collective unique, les syndicats employeurs prévoient de mettre en place une « rémunération au mérite ». La CGT est et restera vent debout contre ce projet.

Même si un long chemin reste encore à parcourir pour faire valoir les revendications et les droits des salariés de notre secteur associatif, nous continuons à lutter pour obtenir le Ségur/Laforcade pour toutes et tous et nous voulons :

  • des salaires décents pour ne plus être des travailleurs précaires au service des plus fragiles,
  • des droits de haut niveau pour assurer une qualité de prise en charge de haut niveau,
  • des ouvertures d’établissements, de places, de services pour répondre aux besoins de toutes et tous sur tout le territoire,
  • l’embauche de personnels formés.

Déclaration des syndicats CGT des établissements de santé privée et de l'action sociale, et du syndicat CGT Sainte Marie
avril 2024