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Samedi 23 septembre 2023 au Puy-en-Velay, comme dans de nombreuses villes de France, près de 150 personnes se sont symboliquement réunies devant la préfecture pour dénoncer les violences policières, exiger le respect des libertés individuelles et collectives, réclamer plus de justice sociale. L'occasion de rappeler que la Haute-Loire n'est pas épargnée par la repression syndicale.

Assurer la sécurité c'est d'abord répondre à l'urgence sociale, aux exigences des salariés et aux besoins de la population

Intervention de Pierre Marsein, CGT 43

Le 27 juin, le jeune Nahel était tué par la police. Il était la 15ème victime d’un tir mortel pour « refus d’obtempérer » depuis le 1er janvier 2022 quand on en compte seulement 1 en Allemagne en dix ans.

Ce meurtre a, une nouvelle fois, mis la lumière sur les violences policières injustifiables et un racisme systémique qui touche fortement les forces de l’ordre.

Une situation encouragée par les déclarations factieuses de certains syndicats de police, ou encore, durant l’été, par le directeur général de la police nationale, le préfet de police et le ministère de l’intérieur qui ont tenu des propos alarmants, remettant en cause l’indépendance de la justice et l’état de droit.

La secrétaire générale de la CGT Cheminots 43 et le secrétaire de l'Union Locale de Brioude convoqués en gendarmerie, le secrétaire général de la CGT Energie 43 convoqué au commissariat : la criminalisation d'actions syndicales menées pendant la mobilisation contre la réforme des retraites n'épargne pas la Haute-Loire

Obsédé par le maintien d’un système inégalitaire qui profite aux ultras riches et précarise la grande majorité de la population, le pouvoir emploie des méthodes autoritaires pour briser toute contestation. Les entraves aux libertés publiques sont significatives de cette dégradation, avec les interdictions de manifestations, une doctrine du maintien de l’ordre dénoncée par les grandes institutions internationales, des tentatives de dissolutions d’associations…

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Les libertés syndicales sont bafouées avec une criminalisation toujours plus forte des actions - en particulier celles de la CGT - et qui s’accélère depuis le passage en force de la réforme des retraites. La convocation par les gendarmes de Sébastien Menesplier, membre de la direction nationale de la CGT, est un exemple, mais cela existe aussi localement. La semaine dernière Séverine, secrétaire générale de la CGT Cheminots 43 était convoquée en gendarmerie, en juin c’était le secrétaire CGT de l’énergie de Haute-Loire qui était convoqué au commissariat.

Pressions et répressions dans les entreprises et services jusque au sein de la préfecture

Hier, en soutien au secrétaire général de l’Union Locale de Brioude, la CGT s’est rassemblée devant la gendarmerie, sans parler des répressions syndicales dans les entreprises et services jusque dans la préfecture.

Nous ne sommes pas dupes : ces atteintes à nos libertés individuelles et collectives ont pour but d’essayer d’empêcher la résistance à l’ensemble des plans antisociaux du gouvernement et du patronat.

Nous estimons qu’assurer la sécurité c’est d’abord répondre à l’urgence sociale, aux exigences des salariés et aux besoins de la population : augmenter les salaires, pensions et minimas sociaux, interdire les licenciements, défendre les services publics, abandon complet des réformes des retraites et de l’assurance chômage.

Contre l'austérité, pour les salaires, l'égalité et les services publics : tous mobilisés le 13 octobre !

Dans ce contexte de forte inflation et de reculs social et du pouvoir d’achat, Macron avec sa politique régressive fait le lit de l’extrême droite, aggrave les inégalités et piétine notre système social. Restons déterminés et continuons à nous mobiliser, rendez-vous le 13 octobre !

 23/09/2023

Revue de presse :

Rassemblés pour dénoncer les violences policières et une dérive autoritaire [L'Eveil]

Environ 150 personnes ont répondu à l’appel national d’une centaine de syndicats, d’organisations politiques et d’associations à se rassembler contre différentes formes de violences et de dérives, samedi en fin de matinée devant les grilles de la préfecture de Haute-Loire.

« Au lieu d’avoir des forces de l’ordre, on préférerait avoir des gardiens de la paix », résumait le secrétaire général de l’Union départementale de la CGT Pierre Marsein.

Edition en ligne du 24/09/2023
Source intégrale de l'article

"Nous ne voulons plus de forces de l'ordre mais des gardiens de la paix !" [Zoomdici]

Pierre Marsein, secrétaire général de la CGT Haute-Loire expliquait notamment la présence du syndicat : "Sur le département, il y a aussi beaucoup de répression syndicale. Nous étions d'ailleurs rassemblés hier à Brioude pour le secrétaire de l'UL, qui a été convoqué en gendarmerie. [...] On est vigilants et on sent un danger de plus en plus important sur le sujet."

Edition en ligne du 23/09/2023
Source intégrale de l'article

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