"Syndicalistes, pas voyous !" Près d'une centaine de militants se sont rassemblés à Brioude vendredi 22 septembre 2023, en soutien à Jérémie Fortin, secrétaire général de l'Union Locale CGT, convoqué à la gendarmerie pour une action syndicale menée durant la lutte contre la réforme des retraites.

Soutien à Jérémie et à travers lui à tous les militants et militantes syndicaux

Déclaration de Pierre Marsein

Au nom de l’Union Départementale CGT de Haute-Loire et de tous ses syndiqués et syndicats, j’apporte tout mon soutien à notre camarade Jérémie.

Résister aux politiques antisociales

Oui, le gouvernement et le patronat font feu de tout bois pour faire peur et taire toute résistance et tous ceux qui s’opposent à leur politique. La chose n’est pas nouvelle, elle est même plus ancienne que le syndicalisme.

Nous ne sommes pas dupes : ces atteintes à nos libertés individuelles et collectives ont pour but d’essayer d’empêcher la résistance à l’ensemble des plans antisociaux. Ces libertés sont une nécessité pour notre action syndicale et revendicative.

Xavier et Séverine pour les Cheminots, Aurélien pour les gaziers et éléctriciens

Cette stratégie, de pression et répression s’applique dans le monde entier depuis tous temps, mais depuis que Macron a le pouvoir on peut constater qu’elle prend de l’ampleur. C’est le cas avec bon nombre de militants convoqués en gendarmerie comme Aurélien pour les gaziers et électriciens en juin 2023, Xavier en 2019 ou Séverine la semaine dernière chez les cheminots, parce qu’ils contestaient les réformes des retraites et cette politique libérale. Que dire du cas de Sébastien Menesplier, membre du bureau confédéral CGT, convoqué en gendarmerie pour une action revendiquée par sa fédération alors que lui-même n’était pas présent sur les lieux !

En Haute-Loire comme ailleurs, la répression syndicale existe, c’est pour cela que nous sommes rassemblés en soutien à Jérémie, secrétaire général de l’Union Locale de Brioude.

Nous ne pouvons accepter de telles méthodes qui ne sont faites que pour intimider nos camarades. La CGT, du haut de ces 128 ans, sait que la répression a toujours été de rigueur contre nos camarades. Depuis toujours, nous sommes solidaires face à ces attaques parce nous savons aussi qu’il n’y a pas de conquêtes sociales, sans libertés syndicales.

Attachés de manière indéfectible aux libertés syndicales et au droit de grève, nous condamnons la répression des militants syndicaux et exigeons l’arrêt de toutes les procédures en cours à leur encontre.

Agir dans l'intérêt des salariés et de la population

Lorsque que l’on est militant syndical, on agit dans l’intérêt général des salariés et de la population.

C’est bien pour cela, que nous sommes réunis aujourd’hui, pour soutenir Jérémie et à travers lui tous les militants et militantes syndicaux.

Face à la répression qui se renforce à l’encontre des syndicalistes, de l’action et de l’expression syndicale, la solidarité et notre détermination doivent être sans faille.

Ils ne nous feront pas céder dans notre engagement !

Et l’une des plus grandes solidarités que nous pouvons mettre en place c’est de répondre à chaque mobilisation comme l’action demain devant la préfecture du Puy en Velay à 10h30 ou encore le 13 octobre pour défendre nos salaires.

Vive la lutte, vive la CGT, tous avec toi Jérémie !