Les Négociations Annuelles Obligatoires nationales viennent de se terminer à la SNOP (groupe FSD, métallurgie). Les salariés ont dû se mettre en grève à l’appel de la CGT, sur la plupart des sites de production français (8 sur 13), dont celui de Brioude en Haute-Loire, pour obtenir satisfaction sur leurs légitimes revendications salariales. L’accord, arraché à la direction, prévoit une augmentation générale de 5,1%. Il a été signé lundi 12 juin.

Inflation, conditions de travail : les salariés de la SNOP déterminés à se faire entendre avec la CGT

A l’usine SNOP de Brioude, les ouvriers de l’équipementier automobile voient leur fiche de paye stagnée. Pour faire face à l’inflation mais aussi parce que le travail est pénible, les salariés attendaient avec impatience les NAO et une reconnaissance des efforts consentis.

Joël Dumas, délégué syndical CGT à la SNOP Brioude témoigne : « Certains salariés à 55 ans sont sur un même poste ou un poste similaire depuis 20 ans. ils sont soumis aux demandes pressantes d’efficience de la direction. Pour eux, la question salariale s'articule avec une forme de reconnaissance de la pénibilité des métiers".

Plutôt qu’un prime PEPA (prime exceptionnelle de pouvoir d'achat) au bon vouloir de l’employeur, non cotisée - ce qui affaiblit notre protection sociale solidaire - et de faible valeur, la CGT a défendu une augmentation générale de 5,2 % avec un talon à 125 € brut pour permettre aux salaires les plus bas d’avoir minimum 100 € net d’augmentation.

Les premières propositions de la direction en dessous de l’inflation ont fortement mécontenté les salariés. A l’issu du deuxième jour de concertation mercredi 7 juin, à l’appel de la CGT, les salariés de la plupart des usines SNOP (8 sur 13) se sont mis en grève pour mettre la pression. A Brioude, le mouvement a débuté dès 5h du matin. La détermination des salariés à se faire entendre a payé vers 21h.

 A la 3ème réunion de négociation, les délégués CGT, grâce au soutien des salariés en grève et mobilisés ont arraché à la direction :

• Salariés non-cadre : 5.1% en augmentation générale
• Cadre : 5.1% en augmentation individuelle
• possibilité de se faire payer 1 à 2 RTT/CET sur le mois de juin
• possibilité de passer aux chèques restaurant pour les salariés de jours ayant une prime de panier.

Après consultation des salariés grévistes de tous les sites, la reprise du travail a été décidée. Lundi 12 juin, la CGT a signé l’accord NAO 2023.

Les délégués CGT de la SNOP Brioude poursuivront le combat syndical sur la question de l'augmentation des salaires et des conditions de travail pour gagner des avancées.

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