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Participation en hausse pour la deuxième journée de mobilisation nationale interprofessionnelle contre la réforme des retraites à l'appel de l'intersyndicale altiligérienne CGT FO CFTC CFDT FSU Solidaires UNSA CFE CGC: 11.000 personnes ont défilé dans les rues du Puy-en-Velay en Haute-Loire. "La retraite à 64 ans, on n'en veut pas ! "ont scandé les manifestants. Des banderoles exprimaient également la necessite d'augmenter les salaires.

Réforme des retraites : une mobilisation en hausse, ce mardi, au Puy-en-Velay [L'Eveil]

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Réforme des retraites : la mobilisation prend de l'ampleur au Puy-en-Velay [La Commère]

[...] Outre la réforme des retraites, on sent poindre d'autres revendications concernant le pouvoir d'achat, la hausse des coûts de l'énergie, le prix du carburant aussi.[...]

Continuons la lutte dans l'unité ! Intervention de Pierre Marsein - UD CGT 43

Bravo et encore bravo à toutes et tous qui, depuis le 19 janvier, êtes mobilisés. Vous avez manifesté comme à Brioude jeudi dernier, vous avez fait grève pour refuser la régression sociale comme les agents EDF/GDF le 26, sans compter les assemblées générales dans des entreprises ou des services sur tout le territoire.

Vous n’êtes pas tombés dans le piège du gouvernement qui cherche à diviser les organisations syndicales, à diviser les salariés, entre jeunes et vieux, entre public et privé, entre salariés et usagers.

Vous avez compris que quand le gouvernement parle d’un régime plus juste, c’est en réalité un régime qui aggrave les inégalités qu’il nous propose, pour les femmes comme pour les hommes, pour les anciens comme les futurs retraités.

Quand il nous parle d’un minimum de 1 200 € brut de retraite, cela ne concernera que ceux qui auront travaillé au moins 43 ans avec au minimum le smic toute sa vie. Pour les autres, pour les petits boulots, si vous avez des périodes de chômage, de maladie, les temps partiels, ce sera bien moins.

Le gouvernement ment pour tenter de justifier sa réforme :

Premier mensonge : c’est une urgence d’équilibre budgétaire, en s’appuyant sur le rapport du COR qui annonce, dans le pire des cas, 12 milliards de déficit, ce qui correspond à 3 % du budget des retraites.

Le président du COR lui-même a étrillé les arguments du gouvernement en disant, je le cite « Les dépenses des retraites sont globalement stabilisées et même à très long terme, elles diminuent ».

Deuxième mensonge : cette réforme est nécessaire en termes de justice.

Justice pour qui ? Pour les jeunes qui ont commencé avant 20 ans qui seront obligés de cotiser 44 ans avant d’avoir le droit à la retraite.

Justice pour qui ? Pour les femmes qui, de l’aveu même d’un ministre, seront pénalisées et devront travailler plus que les hommes.

Justice pour qui ? Pour tous, alors qu’à terme ce sera 2 ans de plus au travail et 2 ans de moins à la retraite.

Troisième mensonge : nous ne serions plus assez d’actifs par rapport aux retraités, étant passé de 3.8 en 1997 à 1.7 actifs par retraités aujourd’hui.

Sauf qu’ils ne mettent pas en face les richesses produites, un actif d’aujourd’hui crée 3 fois plus de richesse. Sans compter que la France a le deuxième taux de productivité horaire au monde.

C’est une loi de régression sociale pour tous ! Il est nécessaire de la combattre !

Condamner les salariés à deux ans fermes est un scandale, cette réforme, en passant de 62 à 64 ans, ce sont 9 000 salariés par an qui vont décéder avant d’être en retraite.

Ce gouvernement, au nom du travail, se veut être le fossoyeur des travailleurs, leur devise pourrait devenir « qu’importe que l’homme meurt, pourvu que le travail continue ».

Oui, bien sûr qu’il est possible d’améliorer les retraites, d’obtenir le retour de la retraite à 60 ans et avant pour les travaux pénibles. Oui il est possible de refuser toute retraite en dessous du smic, cela s’appelle la répartition des richesses, mais c’est contraire à la logique du projet du gouvernement.

Ne les laissons pas faire, ne les laissons pas nous diviser !

Ils ne s’attendaient pas à une résistance pareille.

L’opinion a bien compris que ceux qui luttent aujourd’hui ne se battent pas que pour eux, mais pour la retraite de tous les salariés du pays, pour leurs enfants, leurs petits-enfants, leur mère, leur père, leurs grands-parents.

Oui nous avons raison de défendre tous les régimes de retraites, et les régimes spéciaux doivent être le modèle qui faut atteindre pour tous.

C’est Borne et son gouvernement qui nous obligent à faire grève et à manifester pour refuser que la retraite soit l’antichambre de la mort.

Ce sont eux qui nous obligent à perdre du salaire pour gagner deux ans de vie en retraite. Les preneurs d’otage ce ne sont pas les manifestants, ni les grévistes, mais le gouvernement et leurs minorités parlementaires.

Ne nous trompons pas, notre combat est unitaire, intergénérationnel et féministe !

Il s’oppose à toutes idées de racisme et d’exclusions.

La CGT se réjouit du large front syndical. C’est le nombre et notre détermination qui nous feront gagner !

Oui nous savons que la grève coûte cher ! Mais ce n’est rien par rapport au recul de deux ans de vie.

Nous vous appelons tous, dans l’unité, à rester mobilisés, à tenir des assemblées générales et à préparer et décider de la grève. C’est en l’élargissant et en la généralisant que nous les ferons plier et que nous sauverons notre avenir !

TOUS ENSEMBLE, la lutte continue !

Tract intersyndical 31 janvier 2023

Tract retraite CGT 31 janvier