Mercredi 6 juillet 2022, l'appel intersyndical unitaire national (CGT, CFDT, Sud) à la grève a été très suivi en Haute-Loire. Aucun train n’a circulé. Un rassemblement à l'initiative de la CGT Cheminots s'est tenu en gare de Langeac pour revendiquer une augmentation des salaires pour faire face à l'inflation, plus de moyens humains et financiers pour l'entretien et le développement des petites lignes afin de garantir et améliorer un service public de proximité pour les usagers. L'occasion aussi de rappeler que le train a un enjeu social, climatique et touristique pour le département.
Trains à l’arrêt avec des cheminots en colère sur le quai [Le Progrès]
Le mouvement social observé mercredi par les agents de la SNCF au niveau national avait pour but de tirer la sonnette d’alarme sur les salaires face à une inflation galopante. Des revendications plus locales étaient brandies par les grévistes du département.
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La revendication commune à tous les grévistes était la revalorisation des salaires.
« La dernière augmentation remonte à 2014, et la NAO (Négociation annuelle obligatoire) programmée ce mercredi a abouti à la proposition d’une revalorisation de 1,2 %. Et cela, alors que les prix à la consommation n’en finissent pas d’augmenter : nous en étions à + 5,8 % en juin. Nous ne sommes pas des nantis, certains, chez nous, plafonnent à 1 300 euros. Ils font deux heures de routes pour venir bosser et engagent, chaque jour, leur responsabilité pénale vis-à-vis des usagers », s’indigne Youssef Boussen, le secrétaire départemental des cheminots CGT.
Au-delà des salaires, les cheminots altiligériens (ils sont une centaine) ont d’autres revendications plus locales. « Comme le Cantal, la Haute-Loire est le parent pauvre des chemins de fer français. Si l’un de nous tombe malade et que ça affecte le trafic, des trains sont supprimés et des gares sont figées. Quant aux usagers, ils n’ont qu’à se débrouiller. C’est intolérable », dénonce le syndicaliste. Au sujet des infrastructures, « je peux vous parler des 70 km de voies pourries sur la ligne des Cévennes en raison du manque de moyens financiers et humains pour les entretenir. » [...]
Edition en ligne du 6 juillet 2022
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Journée de grève suivie pour les cheminots de Haute-Loire [La Montagne]
En cette journée nationale de grève pour les salaires, des cheminots de Haute-Loire se sont retrouvés à la gare de Langeac. Une nouvelle action, départementale, pourrait suivre à la fin du mois…
Quasiment 100 % de grévistes sur la vallée de l’Allier et un mouvement très suivi sur la vallée de la Loire. Conséquence de l’appel intersyndical national à la grève de ce mercredi 6 juillet, porté en Haute-Loire par la CGT cheminots, aucun train n’a circulé dans le département. [...]
Cette mobilisation nationale soulevait d’autres problématiques, bien présentes localement, comme l’expliquait Youssef Boussen : manque de personnel, problème de matériel et lutte pour le maintien du service de proximité sont les principaux chevaux de bataille altiligériens. [...]
Un manque criant de personnel
« Il y a quinze ans, on était environ deux cents cheminots en Haute-Loire, tous métiers confondus. Aujourd’hui, on n’est plus qu’une centaine, avec le même boulot. Nous avons un manque criant de personnel. Il y a tellement de tension sur les postes qu’au moindre souci, on peut avoir des trains supprimés, des guichets fermés. [...] La SNCF souffre, selon le délégué syndical, de réorganisations destinées à « faire mieux avec moins… » Youssef Boussen
D’après Youssef Boussen, cinq postes sont actuellement ouverts à recrutement en Haute-Loire et ne trouvent pas preneur :
« Il est demandé aux nouveaux embauchés, qui ne savent pas où ils vont aller travailler sur la région, de faire des nuits, des week-ends, d’assurer une permanence, d’avoir une responsabilité pénale en cas d’incident, le tout pour 1.300 € net. Ce n’est pas normal. Les gens disent que les cheminots sont bien payés. J’ai des collègues qui ont vingt à trente ans de boîte et ne sont pas à 2.000 €… » [...]
Edition en ligne du 6 juillet 2022
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