France Télécom annonce la fermeture de la boutique Orange de la sous-préfecture pour la fin d'année 2012.
Idéalement située au centre du bourg, la Boutique Orange d’Yssingeaux ne désemplit pas. Près de 100 clients par jour et bien sûr, des files d’attente, en raison d’une insuffisance chronique d’effectifs.
Mais à l’heure où le téléphone portable et la connexion Internet sont des services indispensables de la vie quotidienne, la Boutique Orange est bien plus qu’une boutique, bien plus qu’un espace de vente, bien plus qu’une vitrine exposant les gadgets toujours plus performants des nouvelles technologies, c’est, excusez le gros mot : un service public.
Oui, un service public : celui de l’accès libre, égalitaire et permanent, au droit à la communication. La boutique Orange d’Yssingeaux offre à ses clients le contact, la proximité, l’accueil, le conseil, la vente, l’après-vente, le suivi, tout ce qui fait qu’une prestation est bien plus qu’une transaction commerciale. Bref, ce qu’on appelle un service public.
Seulement voilà : le chiffre d’affaires n’est pas à la hauteur des espérances d’Orange. Comment pourrait-il l’être ? Comme on dit en Auvergne, peut-on être à la fois à Saint-Flour et à Moulins ? En sous-effectif permanent, les agents de la Boutique Orange n’ont aucun moyen de se consacrer exclusivement à la vente et d’atteindre les objectifs démesurés que leur fixe France Télécom.
Cinq emplois sont en jeu. Cela paraît dérisoire lorsque des plans sociaux affichent des dizaines de milliers de suppressions de poste. Mais derrière ces emplois, il y a cinq personnes, cinq destins, cinq vies, cinq familles qui vont être chamboulées par des reclassements et des mobilités forcées. Et puis, chaque emploi compte dans un département comme le nôtre.
La Cgt Fapt 43 demande le maintien et le renforcement de la Boutique Orange d’Yssingeaux et appelle les habitants d’Yssingeaux à manifester publiquement leur opposition à ce projet.
Pascale Falcon